Critique de « La colline a des yeux » (2006) : Dans le désert, personne ne vous entend crier.
Un désert, une voiture en panne, une tribu de cannibales, du sang et des larmes. Retour sur « La colline a des yeux » réalisé par Alexandre Aja en 2006.
Les Warren nous avons un problème
Voilà bientôt une décennie que James Wan nous fait frémir de terreur avec son cinéma de genre. On le pensait parti vers d’autres horizons moins lugubres avec « Fast and Furious 7 », mais le papa de « Saw » revient vers ses premiers amours refusant par la même occasion la mise en scène de « Fast and Furious 8 » pour mettre en boîte la suite de « The Conjuring ». Les amateurs de frissons en salivent déjà d’effroi, le couple Lorraine et Ed Warren s’attaque au cas « Enfield », nom d’un district de la capitale anglaise dans lequel une famille est rongée par un mal surnaturel.
Le réalisateur peut s’appuyer sur le retour de son duo d’acteurs (Vera Formiga et Patrick Wilson), ainsi que sur un budget plus important que pour le précédent opus. James Wan réalise-t-il le doublé en glaçant à nouveau le sang des spectateurs ?
Synopsis : Lorraine et Ed Warren se rendent dans le nord de Londres pour venir en aide à une mère qui élève seule ses quatre enfants dans une maison hantée par des esprits maléfiques. Il s’agira d’une de leurs enquêtes paranormales les plus terrifiantes…
On a toujours peur de voir la suite d’un film qui a enflammé le box-office. Bien sûr, il y a des exceptions, mais c’est avec une pointe de méfiance qu’on aborde « The Conjuring 2 ». Pourtant avec James Wan, le doute se dissipe à grande vitesse. Les Warren peuvent être confiants, la suite de leur première aventure fonctionne parfaitement dans la lignée de la précédente. Ainsi ceux qui sursautaient déjà dans le premier opus peuvent s’attendre à transpirer de peur face à ce retour gagnant. Le film s’applique à faire de l’épouvante à l’ancienne avec un ton sérieux, mature, maîtrisé, qui respecte son public et rend ses lettres de noblesses à un genre malmené ces dernières années par des œuvres « insipides » comme « The Visit » and co…
« The Conjuring 2 » n’atteint pas tout à fait le niveau de son prédécesseur, James Wan fait cependant parler son aisance afin de réveiller la poule mouillée qui sommeille en nous. Ses idées de mises en scène classiques rappellent un cinéma nostalgique d’un Wes Craven ou d’un John Carpenter. Ce long métrage est une petite réussite horrifique très rétro, grande caractéristique du cinéma de James Wan. Il verse du côté de « L’Exorciste » de Friedkin ou « La Malédiction » sans pour autant les égaler mais avec une modernité de style visuel de qualité.
Dans sa forme, le scénario de « The Conjuring 2 » peine dans la construction de son rythme qui est en deçà de son aîné avec un peu trop de « fan services ». Néanmoins, le cinéaste régale les amateurs de sursauts et de peur avec des séquences d’épouvantes reposant subtilement sur des hors-champs et des « jumps-scare » pour nous paralyser de terreur. Maître dans la démonstration de l’horreur, James Wan montre qu’il est à l’heure actuelle, au sommet pour réveiller nos angoisses et nos affres profondes.
Au final, « The Conjuring 2 » n’est pas exempt de défauts, dont sa longueur de 2h15, bien inutile au vu du spectacle proposé. Malgré un scénario simpliste et un final versant vers la facilité, il n’en reste pas moins un bon divertissement qui remplit son cahier des charges dans un genre appauvri ces dernières années.
Une œuvre tendue, éprouvante et saisissante qui ravira les fans déjà conquis par le modèle de départ et c’est le principal. Préparez-vous à bondir avec vos popcorns !
Note : 6,5/10
Julien Legrand – Le 21 octobre 2018
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