Critique « Stillwater » (2021) : Tais-toi Marseille ! Tu cries trop fort !
« Stillwater » est porté par les larges épaules de Matt Damon dans une superbe histoire entre romance, polar et drame social. Critique qui sent bon le savon de Marseille.
De la gadoue et des hommes
Après les nombreuses sorties de Blockbusters qui ont rythmé la période des fêtes, d’autres grands films moins festifs ont été décalés pour susciter votre intérêt en ce début d’année 2020. Parmi ceux-ci, « 1917 », une évocation de la guerre des tranchées racontée au travers de la mission confiée à deux estafettes anglaises.
Après l’oscarisé « American beauty » , les deux derniers 007 « Skyfall » et « Spectre », Sam Mendes plonge les spectateurs dans la boue de la Première Guerre Mondiale.
Synopsis :
Au plus fort des combats de 1917, Schofield et Blake, deux jeunes soldats britanniques, reçoivent une mission quasi impossible. Dans une course contre le temps, ils vont devoir traverser le no man’s land entre les tranchées et délivrer un message afin de stopper une attaque suicidaire pour 1600 soldats anglais, parmi lesquels se trouve le frère de Blake…
Le film de Sam Mendes bénéficie de grandes qualités en termes de décors, de photographie et de mise en scène mais au risque de nous répéter une excellente photo, de novateurs et superbes effets de caméra ne suffisent pas à faire une grande histoire, à fortiori lorsqu’il s’agit d’un film historique.
Même si le parti pris du réalisateur de raconter une anecdote de la grande Histoire avait pour inspiration des récits de son grand-père, héros et rescapé de cet énorme massacre. La comparaison avec le fabuleux « Il faut sauver le soldat Ryan » de Steven Spielberg devient rapidement une évidence ; cependant là où le réalisateur de « Jurassic Park » nous heurtait dès le départ en retraçant l’inhumanité et la brutalité du débarquement pour ensuite sublimer l’humanité du sauvetage du quatrième et dernier des Ryan (Matt Damon). Le réalisateur de « 1917 » lui poursuit cette inhumanité, cette déshumanisation institutionnelle tout au long du périple de nos deux messagers ; ne nous épargnant ni la boue qui englue tout, qui imbibe tout, les canons, les corps des chevaux ; des soldats…
Tout au long de son film il rejette dans l’ombre un adversaire quasi invisible mais toujours présent comme Christopher Nolan l’avait si remarquablement réussi dans « Dunkerque ».
L’objectif de Sam Mendes est clairement d’illustrer, accompagné d’un directeur de la photo exceptionnel (Roger Deakins oscarisé récemment pour « Blade Runner 2049 », l’inanité de cette guerre et sa stupidité, aidé en cela par une pléiade d’acteurs Benedict Cumberbatch, Colin Firth, Mark Strong, Richard Madden, Andrew Scott, Daniel Mays qui apportent chacun leur petite pierre à cette reconstitution sans cependant chercher à y insuffler un quelconque souffle épique…
Incroyable film intimiste au cœur de la Grande Guerre, « 1917 » est une fresque tragique aux mille nuances à voir absolument sur un très grand écran.
La longue et boueuse déambulation de nos deux messagers dans ce no man’s land peuplé de cadavres d’animaux et d’humains sillonné de rats reste une expérience immersive qui plaira aux amateurs du genre mais en rebutera sans doute beaucoup…
Note : 7/10
Yves Legrand – Le 05 janvier 2020
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