Critique de La Casa de Papel – Braquage à l’espagnol.
Braquage à l’espagnol La Casa de Papel Apparu en toute discrétion sur Netflix en novembre
Espionne mais pas que !
« Black Doves » (« Noires Colombes ») est le nouveau thriller britannique proposé par Netflix juste à temps pour se mettre dans l’ambiance des fêtes de fin d’année.
Notre critique ne bat pas de l’aile !
Synopsis :
Helen Webb (Keira Knightley) est une épouse et mère de famille à l’esprit vif, mariée sous une fausse identité au secrétaire d’État à la défense britannique. Depuis 10 ans, elle transmet les informations qu’elle obtient de son mari à Black Doves, l’organisation mystérieuse pour laquelle elle travaille. Quand son amant Jason est assassiné, sa mentore, l’énigmatique Reed, fait appel à un vieil ami d’Helen, Sam (Ben Whishaw), pour la protéger. Ensemble, ils s’embarquent dans une enquête qui les amènera à découvrir une conspiration aux multiples ramifications …
Créée par Joe Barton, cette mini-série en six épisodes est propice à une sortie en décembre puisqu’elle se déroule dans la période de Noël dans un Londres illuminé.
Elle est portée par un casting où l’on retrouve Keira Knightley ( la saga « Pirates des Caraïbes », « Orgueil et préjugés ») et Ben Whishaw (le dernier Q dans la franchise James Bond avec Daniel Craig, « Paddington ») mais aussi Sarah Lancashire (« Happy Valley »), Andrew Koji, Andrew Buchman et Ella Lily Hyland.
Joe Barton dit avoir puisé l’histoire de « Black Doves » dans un scandale britannique connu sous le nom « spy cops » ( 2010) qui révéla que des officiers de police avaient vécu en immersion totale allant jusqu’à entretenir des relations amoureuses et à avoir des enfants avec des membres des groupes infiltrés (une intrigue semblable à celle du film « Une zone à défendre »).
La mini-série fascine quand elle aborde la complexité d’Helen, un personnage tiraillé entre son rôle de mère et son côté espionne. Mais la série peine à être un thriller haletant, certes elle propose des scènes d’action réussies mais l’intrigue autour de l’assassinat de l’amant d’Helen et le complot supposé n’atteint jamais l’intensité espérée.
La série ne parvient pas à trouver un équilibre, multipliant les protagonistes, à l’instar de Reed, limités aux clichés classiques des films d’espionnage.
Si Keira Knightley semble à son aise dans son rôle de femme au foyer menant une double vie; le contre-emploi de Whishaw dans un rôle mélangeant le style inflexible d’un « John Wick » à celui d’un homme queer tout en étant plus intéressant s’avère un peu redondant au final.
Dans le milieu des séries d’espionnage , il est difficile de se distinguer, tant le savoir-faire et la qualité de certaines en supplantent d’autres. Face à des poids lourds comme « Slow Horses » ou « Killing Eve » , où situer « Black Doves » ?
Lorsque Keira Knightley se lance dans ses premières bagarres, on se prend à croire à cette mère de famille et femme de ministre transformée en espionne maquillée capable de dézinguer deux tueuses à gages en étant désarmée.
Le duo de choc Helen et Sam (Keira Knightley et Ben Whishaw) est brillant et efficace ; l’interprète de Q se révèle charismatique et vulnérable, son personnage possède les relations les plus touchantes même si ses relations avec son ex petit ami ralentissent considérablement la dramaturgie du récit au lieu de resserrer son intrigue dans un crescendo efficace.
Yves Legrand – Le 16 décembre 2024
Sources Photos :
© 2024 Netflix
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