Nouvelle ère, nouvelle panthère !
Trentième film de l’univers Marvel, « Black Panther : Wakanda Forever » doit faire face à la gageure de réussir sans Chadwick Boseman l’acteur qui incarnait T’Challa depuis « Captain America : Civil War ». Marvel fait encore une fois ses adieux à un Avenger après Iron Man ou Black Widow et toute la question est… Marvel peut-il réussir la fin de sa phase IV sur une bonne note ?
Voici notre avis sur cette nouvelle ère qui change le Wakanda pour toujours !
Synopsis :
L’impensable est arrivé : le roi T’Challa s’est éteint ! La Reine Ramonda (Angela Bassett), sa fille, la princesse Shuri (Letitia Wright), M’Baku (Winston Duke), la générale Okoye (Danai Gurira) et les Dora Milaje doivent désormais lutter pour protéger leur nation des ingérences des puissances mondiales attirées par les avantages techniques que confèrent le vibranium dont le pays possède le seul gisement. Alors que le peuple s’efforce d’aller de l’avant, nos héros vont devoir s’unir pour faire entrer le royaume du Wakanda dans une nouvelle ère. Mais une terrible menace surgit du plus profond des océans : Talocandont le roi Namor (Tenoch Huerta Mejía) veut forger une alliance avec le Wakanda. Lorsqu’il enlève Shuri, Ramonda charge alors Nakia (Lupita Nyong’o) d’employer tous les moyens pour retrouver sa fille…
Quatre années se sont écoulées depuis le succès planétaire de « Black Panther ». Une réussite exceptionnelle avec un milliard trois cent millions de dollars de recettes pour un budget d’environ deux cent millions. Mais les records ne s’arrêtent pas là ; film le plus rentable pour un réalisateur noir. Treizième film le plus rentable de tous les temps et deuxième film le plus rentable de l’année 2018 ; il est le premier film de super-héros nommé pour l’Oscar du « meilleur film » en 2019 et décroche trois Oscars (celui des meilleurs costumes pour Ruth E. Parker, des meilleurs décors pour Hannah Baechler et Jay Hart, de la musique pour Ludwig Göransson.
La barre est donc plutôt haute pour ce second film toujours réalisé par Ryan Coogler mais autant le premier film prenait le spectateur par surprise en lui dévoilant le Wakanda, ce pays imaginaire, sorte de « Terre promise Africaine » pour les afro américains (loin des suprémacistes blancs US) autant « Wakanda Forever » s’annonçait fragilisé après la perte du roi T’Challa (l’acteur Chadwick Boseman décédé en 2020 après un long combat contre le cancer).
Les premières images sont donc sans surprise centrées sur la disparition du Roi, ses funérailles empreintes de majesté mais aussi de danses et de recueillement. Générique Marvel exceptionnellement muet entièrement consacré à T’Challa alias Black Panther… Superbe hommage à un acteur trop tôt disparu et déjà dans la légende…
Nous n’allons pas vous divulgâcher davantage le second opus de Black Panther mais même sans Chadwick Boseman, il y a un Black Panther qui sommeille prêt à sauver le Wakanda d’un nouveau péril !
Dans « Black Panther », le Wakanda faisait rêver ; paradis de quiétude niché au cœur de l’Afrique, véritable Silicon Valley de technologie et sanctuaire de biodiversité dirigé par un roi (ou une reine) et un conseil pseudo tribal ; ce deuxième long métrage continue à forger sa légende. Tout y est magnifié, les costumes signés Ruth E. Parker, les magnifiques décors d’Hannah Baechler, l’ambiance inclusive de la réalisation de Ryan Coogler.
En perdant son acteur vedette, « Wakanda Forever » a développé les rôles de toutes les femmes qui gravitaient autour de Black Panther ; permettant d’étoffer la présence à l’écran d’Angela Bassett, de Lupita Nyong’o, de Letitia Wright et bien sûr de la générale Okoye (Danai Gurira) et des légendaires guerrières Dora Milaje (dignes héritières de papier des Agojié) sans oublier la petite nouvelle, Riri Williams (Dominique Thorne), alias Ironheart (dont la présentation hélas confine à l’anecdote pour préparer sa série sur Disney+).
« Black Panther : Wakanda Forever » réussit l’improbable exploit de se renouveler en perdant son super héros, d’explorer encore le Wakanda et de magnifier ses paysages. Le casting majoritairement féminin fait un travail incroyable dans une réalisation maîtrisée de bout en bout même si scénaristiquement la partie Talocan (esthétiquement réussie) est très édulcorée.
Même s’il y a peu de chance que ce second opus obtienne les scores du premier (crise oblige) il aborde sous d’autres angles l’univers Marvel et ses super héros et gère avec efficacité et majesté la problématique du deuil.
Si vous voulez encore magnifier votre sortie vous pouvez opter pour l’IMAX.
La bande originale de « Black Panther 2 » (sortie fin octobre 2022) est riche de 19 titres originaux dont Rihanna et « Lift me up » son single à succès mais aussi des chansons signées Stormzy, Future, Burna Boy, le rappeur de Mexico, PatBoy, Sino Msolo, Kamo Mphela (South Africa), PinkPantheress…
C’est ainsi pas moins de quarante artistes, 250 musiciens, deux chœurs et deux orchestres ont collaboré avec le compositeur Ludwig Göransson, Archie Davis (directeur de la création chez Def Jam) et Dave Jordan (superviseur musical chez Marvel) pour créer « ce voyage immersif » réussi.
Il y a aussi un œuf de Pâques après le générique mais on n’est pas dans « Pirates des Caraïbes 2 »… personne ne revient.
Yves Legrand – Le 8 novembre 2022
Sources Photos :
© 2022 MARVEL Studios & Disney Benelux
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