Critique de « Velvet Buzzsaw » (2019) – L’art comptant pour rien
L’art comptant pour rien Velvet Buzzsaw Netflix continue d’attirer les réalisateurs de toutes horizons, après
Concilier les idéaux et la réalité : bonjour la démagogie !
Quelle est ma place ? Telle est une des questions que se posent les protagonistes de ce nouveau film de Michel Leclerc qui revient à la réalisation quatre ans après « La Vie très Privée de Monsieur Sim ». Dans la lignée de « Télé Gaucho » et « Le nom des gens », cette comédie que nous qualifierons de sociale donne à réfléchir sur la difficulté du vivre-ensemble.
Synopsis :
Sofia ,une brillante avocate d’origine maghrébine, est en couple avec Paul ,un homme plus âgé, batteur du groupe rock Amadeus 77. De caractères différents car si elle est plutôt rangée, lui a gardé son tempérament anarchiste ; le couple qui vient de s’installer dans un pavillon à Bagnolet .Leur fils fréquente l’école publique toute proche mais lorsque ses camarades partent tous pour un collège catholique au nom d’une éducation supposée plus performante, les parents se retrouvent tiraillés entre leurs idéaux de mixité sociale et la tentation de l’école privée.
Toute la difficulté du film réside dans la recherche d’un équilibre entre la réalité de la société et le dogme. À l’école publique, tous croient en Dieu d’où la question de Corentin à ses parents : « Et nous en quoi croyons-nous ? »
Edouard Baer trouve ici un rôle à la mesure de son immense talent. Ce batteur sur le retour soucieux depuis toujours de faire triompher sa vision de gauche de la société est adorablement attachant coincé qu’il est en permanence entre ses idéaux et l’implacable dureté de la société. Leila Bekhti ne joue pas, elle est Sofia tant ce rôle s’identifie à son propre parcours d’artiste d’origine maghrébine .Et ce couple dysfonctionnel fonctionne car si l’une est parfaite, l’autre surjoue avec subtilité nous revoyant à nos propres contradictions entre nos illusions d’un monde multiculturel tolérant, d’une école pluriethnique performante et de religions bienveillantes.
La comédie est un moyen efficace de présenter les problèmes du vivre ensemble et de diplomatiquement évoquer des pistes Michel Leclerc aidé par ses acteurs tous très investis y arrive avec subtilité et humour.
Note : 6,5/10
Yves Legrand – Le 27 avril 2019
L’art comptant pour rien Velvet Buzzsaw Netflix continue d’attirer les réalisateurs de toutes horizons, après
L’enfer c’est les autres. Us Nous avions aimé « Get Out », première réalisation de Jordan Peele,
De l’aventure sans le « Grand A » Dora et la Cité Perdue Le cinéma de nos
This website uses cookies. By continuing to use this site, you accept our use of cookies.