Dernier souffle mortel sur Helsinki ?
Enfin disponible sur Netflix « Deadwind 3 », la pépite Nordic Noir boucle son périple avec une troisième saison qui répond à bien des questions.
Notre avis sans trop vous divulgâcher le sombre secret qui hante notre héroïne finlandaise…
Synopsis saison 3 :
Karppi est de retour à la criminelle après six mois de suspension mais avec des pieds de plomb… Son retour n’est pas trop du goût de son adjoint Sakari Nurmi (Lauri Tilkanen). Le corps scarifié d’une femme a été découvert ,enfermé dans une cage pour animaux, dans une clinique vétérinaire désaffectée. La victime était médecin et développait un médicament de substitution aux opioïdes. Karppi s’oppose à Nurmi qui est persuadé d’être confronté à de militants de la cause animale. Ossi, le fils de la victime et toxicomane, devient très vite le principal suspect jusqu’à ce que…
Très beau succès d’une série nordique à l’international sous la la bannière au N rouge, « Deadwind » possède un charme particulier lié en partie au dépaysement que proposent les nuits finlandaises mais aussi à l’ambiance souvent crépusculaire (dans nos contrées on ne filme guère dans le blizzard et sous la neige) et aux meurtriers implacables.
La mise en scène est étudiée sans nécessairement disposer de plus de moyens mais joue sur une répartition des rôles qui n’a pas attendu #metoo pour donner une grande visibilité aux femmes dans des rôles forts.
Enfin les acteurs excellents sont inconnus chez nous et donc peu connotés (lui c’est un gentil, lui un suspect) et vous obtenez un récit resserré où n’importe qui peut être le criminel tant recherché.
Notre héroïne Sofia Karppi (Pihla Viitala), jolie trentenaire dynamique est veuve depuis peu et mère de deux enfants ou plutôt belle-mère d’une grande adolescente (Mimosa Willamo) et dont le jeune fils Emile (Noa Tola) possède des cheveux blonds aussi longs que ceux de sa maman.
Si Karppi est profondément concernée par sa vie professionnelle, la série ne néglige pas sa vie privée, sa difficulté à se reconstruire après le deuil, ses désirs de femme et son implication auprès de ses enfants.
Cette troisième saison est particulièrement réussie pour son rythme soutenu et son enquête principale axée un vengeur énigmatique en évoquant aussi certains pans du passé de Karppi ,elle sonne comme une conclusion à la série… ce qui serait vraiment regrettable.
Accompagnée par une intéressante et entêtante bande-son signée Juri Seppä et une réalisation riche de jolis plans de Rike Jokela, « Deadwind » ne manque pas d’intérêt et cette troisième saison est très réussie grâce à sa double énigme et son rythme plus dynamique.
Rike Jokala, Jari Olavi Rantala, Kirsi Porkka ont réussi en trois saisons (la première de douze épisodes, la deuxième et la troisième en comptent huit) à installer ce thriller finlandais sur la scène internationale grâce à des enquêtes variées ; après des intérêts écologiques, politiques et financiers, des délits de corruption et de drogue, ils concluent sur une intrigue où s’entremêlent habillement dossier pharmaceutique et révélations sur la mort non élucidée de Jussi, le mari de Karppi…
Reverrons-nous Karppi dans une quatrième saison de « Deadwind » ? Rien n’est moins sûr car la production finlandaise avait tablé sur trois saisons et à moins que Netflix ne prenne la main sur la franchise vu le succès obtenu sur la plateforme, rien ne laisse à penser que Pihla Viitala (à l’affiche de la série « Artic circle ») reprendra le rôle de cette attachante héroïne au caractère bien trempé…
Un duo terriblement complémentaire et attachant qui surmonte tout même leurs disputes …
Une note un petit peu plus élevée pour ce qui s’apparente à un clap de fin (réussi) avec une intrigue originale , bien bouclée et une « cold case » au dénouement très surprenant.
Yves Legrand – Le 2 décembre 2022
Sources Photos :
© 2021 Netflix
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