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Desert Housewives !
Après son très beau et touchant « Booksmart », Olivia Wilde signe son second long-métrage avec « Don’t Worry Darling », un thriller désertique porté par la talentueuse et très à la mode Florence Pugh, Harry Styles, le très bon Chris Pine et Olivia Wilde également (double casquettes donc!).
Après sa présentation tumultueuse à la Mostra de Venise et des gros bruits en coulisses, « Don’t Worry Darling » arrive finalement sur nos écrans et une chose est sûre, il va encore faire parler !
Découvrez notre avis qui ne vous dira pas grand chose sur les aventures de ces desert housewives pour ne rien vous gâcher.
Synopsis :
Alice (Pugh) et Jack (Styles) ont la chance de vivre dans la communauté idéalisée de Victory, la ville d’entreprise expérimentale où vivent les hommes qui travaillent pour le projet top secret Victory et leurs familles. L’optimisme sociétal des années 50 prôné par leur PDG, Frank (Pine) – à la fois visionnaire et coach de vie motivant – imprègne chaque aspect de la vie quotidienne dans cette utopie du désert. Alors que les maris passent toutes leurs journées au siège du projet Victory à travailler au « développement de matériaux progressifs », leurs épouses – dont l’élégante partenaire de Frank, Shelley (Chan) – passent leur temps à profiter de la beauté, du luxe et de la débauche de leur communauté. La vie est parfaite, les besoins de chaque résident étant satisfaits par la société. Tout ce qu’ils demandent en retour, c’est de la discrétion et un engagement sans faille à la cause de Victory.
Une chose est sûre avec sa deuxième réalisation, Olivia Wilde s’impose comme une cinéaste à suivre dans les années à venir. L’actrice-réalisatrice parvient à nous emporter dans cette communauté Victory perdue au milieu du désert avec un talent de mise en scène indéniable.
Chaque plan de « Don’t Worry Darling » transpire littéralement de créativité et d’hommages à des grandes oeuvres du Septième Art. Le scénario de Katie Silberman, basé sur une histoire de Carey Van Dyke & Shane Van Dyke (« Chernobyl Diaries ») emprunte autant aux épisodes de la cultissime série « The Twilight Zone » qu’à « Black Mirror », « Get Out » ou encore « The Truman Show » pour son esthétique années 50.
Soulignons le travail minutieux de la photo signé Matthew Libatique (collaborateur de longue date de Darren Aronofsky sur « Pi », « Black Swan » et « Mother! ») qui imprime un style et une aura hallucinatoire à cette communauté désertique. Ajoutons à cela un mixage sonore et une bande originale anxiogène du compositeur John Powell (« Jason Bourne ») qui participe grandement à nous immerger dans ce cauchemar malaisant.
Dans une ambiance pesante et âpre, Florence Pugh est tout bonnement exceptionnelle dans ce rôle de la ménagère prisonnière d’une routine quotidienne qui commence à la faire se questionner sur les motivations de ce paradis désertique. L’actrice de « Black Widow » réalise une performance incroyable et porte le film sur ses épaules.
Toute en fragilité et en énergie contenue qui explose au fur et à mesure que le scénario dévoile son mystère, la comédienne écrase tous ses partenaires.
Après sa prestation remarquée dans « Midsommar », Florence Pugh prouve que son ascension fulgurante n’est pas dû à un effet de mode ou au hasard et qu’il faudra compter avec elle dans l’avenir (notamment dans « Dune partie 2 » de Denis Villeneuve.
Autour de l’astre Florence Pugh, gravitent plusieurs autres personnages, Harry Styles tout d’abord, venu remplacer Shia LaBeouf après des remous en coulisses ; le chanteur est très bon dans son interprétation du mari désabusé. Après « Dunkerque » de Christopher Nolan, celui-ci commence à se construire une jolie filmographie.
Cependant les deux meilleurs seconds rôles sont à mettre à l’actif d’Olivia Wilde, en femme au foyer qui en sait plus qu’elle ne le montre ; et à Chris Pine en faux entrepreneur, philanthrope et gourou manipulateur.
Avec des thématiques riches et subtiles sur la domination, la vie, les rêves, la vie domestique, la relation homme-femme et le mariage, « Don’t Worry Darling » brasse de nombreux concepts modernes à travers une intrigue déroutante.
Pourtant à mesure que le mystère se dévoile, les questions les plus folles se posent. Qui dit interrogations intrigantes dit forcément des réponses dangereuses.
Malheureusement, Olivia Wilde scie un peu la branche sur laquelle elle s’est elle-même posée, à force de dévoiler avec force des indices et des fausses pistes, « Don’t Worry Darling » s’essouffle dans une dernière partie sans clarté ni finesse qui aurait mérité d’être raccourcie de vingt minutes.
La cinéaste visiblement désintéressée par son épilogue nous laisse sur notre faim une fois sa mécanique de l’angoisse et ses mystères dévoilés.
Dommage mais c’est toujours le problème et les limites des film-concepts, une aventure pesante et intrigante mais une conclusion souvent convenue et frustrante.
Avec « Don’t Worry Darling », Olivia Wilde prouve qu’elle est une future grande cinéaste. Passer d’une comédie rafraîchissante sur l’adolescence à un thriller aux allures hitchcockiennes n’est pas donné à tout le monde et la cinéaste nous offre un film certes imparfait mais osé.
Une oeuvre qui détonne dans le paysage cinématographique actuel avec un véritable trip hallucinatoire fascinant, déstabilisant et visuellement étourdissant. Porté par un casting impeccable mais surtout par une Florence Pugh déboussolante, « Don’t Worry Darling » est une oeuvre ambitieuse mais frustrante qui vaut cependant le coup d’oeil.
2 points pour l’ambiance étouffante, 2 points pour la mise en scène inspirée d’Olivia Wilde, 2 points pour les thématiques subtiles et modernes, enfin 1 grand point pour une Florence Pugh bluffante et magnétique !
Dommage que la narration s’essouffle tout comme son intrigue un peu bancale.
Alors, faux Village ? Secte ? Expériences scientifiques secrètes ? … Rendez-vous au cinéma pour le savoir !
Julien Legrand – Le 27 septembre 2022
Sources Photos :
© 2022 Warner Bros.
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