Un film comme le tableau d’un maître Flamand !

Empire of Light

Trois ans après « 1917 », film de guerre en plan-séquence, Sam Mendes nous entraîne dans le cadre intimiste d’une salle de cinéma, son « Empire of Light » …

Notre critique va tremper les pieds dans cette station balnéaire et la magie de « son » cinéma…

Critique « Empire of light » (2023) : Un film comme le tableau d’un maître Flamand ! - ScreenTune
Photo prise par Parisa Taghizadeh © 2023 Fox Searchlight Pictures

Synopsis :

Hilary (Olivia Colman) est responsable d’un cinéma dans une ville balnéaire anglaise et tente de préserver sa santé mentale fragile. Stephen (Micheal Ward) est un nouvel employé qui n’aspire qu’à quitter cette petite ville de province où chaque jour peut vite se transformer en épreuve. En se rapprochant l’un de l’autre, ils vont apprendre à soigner leurs blessures grâce à la musique, au cinéma et au sentiment d’appartenance à un groupe…

Il a réussi à réinventer James Bond dans « Skyfall » avant de signer l’une des expériences cinématographiques de ces dernières années avec « 1917 », film de guerre en plan-séquence récompensé par trois Oscars, dont celui de la « Meilleure Photographie » remis à l’exceptionnel Roger Deakins qu’on retrouve ici dans un registre plus intimiste mais avec la même (voire plus brillante) qualité d’images.

Critique « Empire of light » (2023) : Un film comme le tableau d’un maître Flamand ! - ScreenTune
Photo prise par Parisa Taghizadeh © 2023 Fox Searchlight Pictures

Comme dans « The Fabelmans » et « Babylon », il est question de cinéma ; mais cette fois, ce n’est ni une autobiographie d’un réalisateur ni de l’histoire du cinéma dont il est question mais bien d’une salle, que ce drame met en valeur à travers cette romance entre Hilary et Stephen (les personnages joués par l’Oscarisée Olivia Colman et le jeune Micheal Ward vu dans « The Old Guard »). Plus qu’une lettre d’amour au 7ème art, c’est une plongée dans les souvenirs d’enfance de Sam Mendes.

Critique « Empire of light » (2023) : Un film comme le tableau d’un maître Flamand ! - ScreenTune
Photo prise par Parisa Taghizadeh © 2023 Fox Searchlight Pictures

C’est un film très personnel, explique le réalisateur : « Hilary (incarnée par une brillante Olivia Colman) est un personnage inspiré de ma mère, qui a lutté toute sa vie contre la bipolarité ! Mon adolescence et mes premiers souvenirs de cinéma se situent dans les années 80.  Mes goûts musicaux et cinématographiques se sont développés à cette période et mes opinions politiques s’y sont forgées… »

Critique « Empire of light » (2023) : Un film comme le tableau d’un maître Flamand ! - ScreenTune
Photo prise par Parisa Taghizadeh © 2023 Fox Searchlight Pictures

Il est dommage qu’en si peu de temps autant de films sur le cinéma et son histoire aient vu le jour. C’est comme si les grands maîtres Flamands, Pierre Paul Rubens et Antoine van Dyck et Jacob Jordaens avaient publié, la même année, leur autobiographie !

Une autre explication se trouve forcément dans la pandémie mondiale qui a poussé certains cinéastes à s’interroger et à s’introspecter…

Mais, immanquablement, le spectateur fait des comparaisons et a ses préférences.

NOTE :

0 /10

On pourrait comparer ce film de Sam Mendes aux tableaux des maîtres flamands. Ces derniers réalisaient beaucoup de portraits de commande puis, pour leur propre compte et leur plaisir, peignaient des scènes de vie. Sam Mendes, auréolé de succès grand public s’offre son tableau intimiste, forgé dans ses souvenirs d’adolescent des années 80. 

Une belle histoire sensible et attachante, menée par un brillant trio d’acteurs (avec un Colin Firth un peu moins dans la lumière) même si le scénario n’est pas de ceux qui font gagner des points. 

A voir sur un grand écran comme « Babylon » car la télévision réduit la majesté des décors de cette magnifique salle de cinéma à la portion congrue.

Yves Legrand – Le 6 mars  2023

Sources Photos : 

© 2023 The Walt Disney Company Benelux / Searchlight Pictures

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