Bagarre générale !

Fast & Furious : Hobbs & Shaw 

L’été continue et les grosses productions s’enchaînent une fois n’est pas coutume, les studios capitalisent sur des franchises qui marchent très bien durant cette période estivale.

C’est dans cette optique que « Fast & Furious : Hobbs & Shaw » est réalisé. Un spin-off qui outre sa volonté de nous offrir des scènes d’actions survitaminées montre surtout une scission avec la saga principale emmenée par Vin Diesel.

Un certain froid s’est installé entre les acteurs, ce qui n’a pas empêché ce pseudo détournement de la saga de voir le jour. Est-ce au plus grand plaisir des fans de la franchise de cette grosse cylindrée démarrée en 2001 ?

Synopsis :

Depuis que Hobbs, fidèle agent de sécurité au service diplomatique des Etats-Unis, combatif mais droit, et Shaw, un homme sans foi ni loi, ancien membre de l’élite militaire britannique, se sont affrontés en 2015 dans Fast & Furious 7 ; les deux hommes font tout ce qu’ils peuvent pour se nuire l’un à l’autre.

Mais lorsque Brixton, un anarchiste génétiquement modifié, met la main sur une arme de destruction massive après avoir battu le meilleur agent du MI6 qui se trouve être la sœur de Shaw. Les deux ennemis de longue date vont devoir alors faire équipe pour faire tomber le seul adversaire capable de les anéantir.

Tout d’abord, le film est réalisé par David Leitch, metteur en scène derrière le premier « John Wick » mais aussi de « Deadpool 2 ». Un cinéaste qui est donc à l’aise avec les scènes d’actions tout en y alliant un certain humour dit plus « adulte » dans la plupart de ses longs métrages.

La surprise est que les 2 acteurs principaux Dwayne Johnson (aka Luke Hobbs) et Jason Statham (aka Deckard Shaw) produisent le film, étrange vu que Vin Diesel produisait tous les films de la franchise depuis 2009 (« Fast & Furious 4 »). On voit par conséquent que les deux acteurs ont décidé de capitaliser sur le succès de la saga et celui de leurs personnages sans l’accord du grand Vin.

Le duo se révèle être assez bon dans les scènes d’actions tout en y ajoutant une touche comique. Les scènes plus matures ou les deux hommes aux fortes personnalités se livrent des joutes verbales très crues, additionnez à un Idris Elba dans les clous sans pour autant être spectaculaire, une Vanessa Kirby convaincante et d’autres surprises de casting assez inattendues, vous obtenez une bonne équipe pour ce spin-off.

Et pourtant, malgré un casting qui fait le job au niveau comique et action, ne vous attendez pas à de grands changements pour ce film autant il reprend tous les principaux codes de la franchise.

Des voitures, du muscle, des bagarres intenses et la famille voilà les grands points de chaque « Fast & Furious » et « Hobbs & Shaw » n’échappe pas à cette règle.

Cependant, cette réutilisation de contenu encore et encore fait que ce spin-off nous propose que peu d’innovations dans la structure de l’histoire.

Un changement est cependant à noter, les grands méchants de l’histoire (sorte de secte prônant le transhumanisme soit l’évolution de l’homme via la technologie) essayent de donner une dimension plus sérieuse au film en les montrant sans scrupules. Pourtant, les élans comiques du long métrage  cassent un peu tout l’intérêt qu’on pourrait avoir pour celle-ci.

Hélas, on sent une baisse de qualité au niveau des courses-poursuites car si les « Fast & Furious » étaient réputés par le passé pour leurs belles voitures « tunées », leurs courses et leurs cascades abracadabrantesques, on voit beaucoup plus d’effets spéciaux dans ces scènes qu’auparavant. Une petite déception pour ceux cherchant de l’authenticité dans ce genre de film.

Malheureusement, on voit cet héritage des premiers films disparaître de plus en plus au profit d’un condensé d’actions plus prisées par le grand public démontrant encore que la réalisation n’a plus vraiment son mot à dire sur les films à gros budget.

« Fast & Furious : Hobbs & Shaw » est un spin-off musclé bourré d’actions qui ajoute du comique pour offrir un mélange surmesure à l’image des blockbusters de ces dernières années. Un film à regarder sans en attendre beaucoup  mais qui vous fera passer un bon moment cinéma si le cœur vous en dit.

Note : 6/10

Loïc Legrand – Binkert – Le 4 août 2019

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