Critique de « The Void » – The Call of Carpenter
The Call of Carpenter The Void Ces derniers temps, il y a dans la culture
La Boucherie Myers !
Depuis quarante ans, Halloween le film, brasse des milliers de spectateurs avides d’effroi. Son actrice principale Jamie Lee Curtis a battu tous les records d’entrées pour son rôle dans cette saga.
Après le succès de la relecture du mythe Michael Myers en 2018, David Gordon Green poursuit sa vision d’Halloween avec ce second volet intitulé « Halloween Kills ».
Nos deux avis sans masque sur ce qui devrait être l’antépénultième confrontation avec Michael Myers… Quoique !
Synopsis :
Laurie Strode (Jamie Lee Curtis), sa fille Karen (Judy Greer) et sa petite fille Allyson (Andi Matichak) ont ‘abandonné le monstre au célèbre masque, enfermé dans le sous-sol de la maison désormais en proie aux flammes. Gravement blessée par Myers, Laurie est transportée à l’Hôpital, persuadée qu’elle vient enfin de terrasser définitivement celui qui la harcèle depuis si longtemps… Mais Michael Myers s’extirpe du piège poursuivant son bain de sang rituel.
Le Covid a longuement retardé la sortie du film et c’est finalement à la Mostra de Venise en septembre dernier que le second opus de cette nouvelle trilogie a été dévoilé. Pour l’occasion Jamie Lee Curtis y a été récompensée d’un Lion d’or d’honneur. « Halloween Kills » reprend le fil de l’histoire exactement là où s’arrêtait le premier récit. Myers échappe aux flammes avec l’aide involontaire des pompiers venus combattre l’incendie de la maison de Laurie. Débute alors, entre le monstre et les habitants, un macabre jeu du chat et de la souris…
« Halloween Kills » est une complète antithèse à l’Halloween original. Carpenter avait un talent exceptionnel pour générer une tension permanente et une atmosphère inquiétante avec des moyens assez limités. David Gordon Green a semble-t-il oublié les leçons du Maître du genre ne nous offrant à voir qu’une boucherie macabre voire grotesque.
Le film en devient parfois risible et n’est pas loin de sombrer dans la parodie macabre tant l’écriture des personnages et le jeu des acteurs n’offre aucune subtilité. La faute à un scénario confus voire idiot uniquement focalisé sur le nombre de cadavres qu’il laisse derrière lui. A trop vouloir pousser le bouchon…on finit par tuer aussi l’intérêt du spectateur ; un comble pour un film…
Quand il n’y a rien à sauver !
Après le succès de la première relecture qui avait su capitaliser sur les qualités de son illustre aîné, David Gordon Green propose un second volet moins réussi pour ne pas dire presque raté.
Ce qui est d’autant plus regrettable que ce second volet regorge d’idées intéressantes mais systématiquement mal amenées et exécutées par des personnage caricaturaux au possible. On rit presque au dépend du film tellement les protagonistes sont horripilants et qu’on espère qu’ils vont tous mourir très vite.
Pourtant il y avait de l’idée en transformant le chasseur en proie, Michael Myers devient donc la bête traquée par toute une ville qui décide de changer les règles du jeu. Dans le premier volet de 2018, David Gordon Green assumait volontiers cette reconnexion au film d’origine de 1978 où la tension et l’angoisse était les maîtres mots. Il n’y avait pas non plus une avalanche de meurtres dans la version de Big John et c’est en ça que « Halloween Kills » s’éloigne fortement de son modèle originel.
Dans « Halloween Kills » l’angoisse qui devait être palpable s’évapore à mesure que Michael Myers dézingue pompiers et habitants à tout va. Le long métrage se prive donc d’une ambiance effrayante et de cette atmosphère angoissante qu’apportait Michael Myers par sa présence dissimulée pour en faire un véritable boucher excité du couteau.
« Halloween Kills » est un second volet décevant qui ne parvient pas surfer sur les qualités de son aîné. Malgré quelques idées scénaristiques intéressantes, le film transforme son célèbre tueur patient et méticuleux en machine à empiler les cadavres. Côté mise en scène, David Gordon Green ne propose rien de nouveau et sa direction d’acteurs laisse clairement à désirer.
Reste à voir comment il compte conclure sa saga avec « Halloween Ends » en 2022 mais ce second volet ne restera clairement pas dans les annales de la franchise.
Un vrai épisode de transition anecdotique que le « Director’s Cut », que nous avons visionné, n’améliore pas malheureusement.
Yves et Julien Legrand – Le 10 avril 2022
The Call of Carpenter The Void Ces derniers temps, il y a dans la culture
John Carpenter est l’un des plus grands maitres de l’histoire du cinéma de genre. Et comme toute figure atypique, la carrière de « Big John » est parsemée de déceptions, de réussites, de nombreuses pépites que nous allons vous faire découvrir ou redécouvrir via notre TOP 10.
Je vais ici vous conseiller quelques films issus de ma sélection favorite afin de, je l’espère, vous éclairer dans vos choix pour frissonner de peur, mais surtout, de plaisir.
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