Dernier coup de fouet !
Tel un phénix, Indiana Jones revient pour un cinquième opus avec « Indiana Jones et Le Cadran de la Destiné » ! L’archéologue bientôt retraité nous embarque une dernière fois à travers le monde à la poursuite d’un objet mystérieux.
Notre critique se pare de l’emblématique fedora pour donner un dernier coup de chapeau au légendaire Harrison Ford !
Synopsis :
En 1969, le Docteur Henry Jones Jr s’apprête à tirer sa révérence. Après avoir passé plus de dix ans à enseigner à New York, l’estimé professeur d’archéologie est sur le point de prendre sa retraite et de couler des jours paisibles. Tout bascule après la visite de sa filleule Helena Shaw (Phoebe Waller-Bridge), qui est à la recherche d’un artefact rare que son père a confié à Indy des années auparavant : le fameux cadran d’Archimède, un appareil qui aurait le pouvoir de localiser les fissures temporelles. Helena vole l’objet et quitte précipitamment le pays pour Tanger afin de le vendre au plus offrant. Indy n’a d’autre choix que de se lancer à sa poursuite. Il ressort son fedora et son blouson de cuir pour une dernière virée. Cependant le professeur Schmit alias Jürgen Voller ; un ancien nazi, ennemi d’Indy, qui a travaillé maintenant comme physicien pour le programme spatial américain ; a lui aussi ses propres visées sur le cadran. Et son horrible stratagème pourrait changer à jamais le cours de l’Histoire mondiale…
Steven Spielberg n’a pas rempilé pour conclure la saga Indiana Jones laissant à James Mangold (« Le Mans 66 ») le soin de diriger Harrison Ford (« Blade Runner », « Star Wars ») dans ses derniers faits d’armes. Mangold a coécrit le scénario avec David Koepp (« Jurassic Park », « Mission Impossible »), John-Henry Butterworth (« Nine Perfect Strangers ») et Jez Butterworth (« Edge of Tomorrow ») mais « Indiana Jones et le cadran de la destinée » avec aux manettes les producteurs historiques Kathleen Kennedy, Frank Marshall, George Lucas, et Steven Spielberg, signe le dernier baroud d’honneur d’Harrison Ford (« Witness ») sous le fedora et son célèbre fouet.
À ses côtés un autre membre de la franchise, John Rhys-Davies, interprète de Sallah, présent dès le premier film en 1981. Indy a vieilli, perdu et son couple et son fils, aussi va-t-il tenter d’aider de son mieux sa filleule Helena (Phoebe Waller-Bridge, actrice et scénariste talentueuse : les séries « Fleabag » et « Killing Eve ») dans sa quête impossible.
Parmi les nouveaux visages, on remarque la présence d’Antonio Banderas (« Le masque de Zorro » et dernièrement « Uncharted »), de Boyd Holbrook (« Logan », « Sandman ») et de Toby Jones (le Dr Zola dans la saga « Captain America ») sans oublier Mads Mikkelsen (« Riders of Justice » ou « Dr Strange ») toujours aussi sobre et fascinant en méchant nazi aux ambitions démesurées…
Pour réussir un INDIANA JONES explique Steven Spielberg ; il faut trois ingrédients : le producteur et créateur George Lucas et par corollaire la puissance et l’inventivité d’ILM, Industrial Light & Magic (16 Oscars, 6 Emmy etc…). Ensuite il y a l’homme qui campe le héros, le légendaire Harrison Ford et enfin l’homme qui fait le lien, le compositeur John Williams dont la musique résonnera à tout jamais dans nos cœurs. Pourtant, John Williams ne s’est pas contenté de réorchestrer les thèmes légendaires des « Aventuriers de l’Arche perdue », il a aussi, pour ce qu’il a annoncé être sa dernière partition pour un film, composé une ode à Helena et d’autres variations.
Si nous approuvons ces assertions, nous regrettons cependant que Steven n’ait pas trouver le temps de le réaliser… Peut-être y aurait-il apporté ce petit supplément de rythme ou d’humour qui semble nous manquer malgré la profusion de poursuites… Néanmoins Mangold réussit son pari, renouer avec les premières aventures à grand spectacle tout en y apportant une touche de modernité bienvenue.
Le soulagement et le plaisir d’un divertissement de qualité.
Il ne faut certes pas bouder notre plaisir tant les vingt premières minutes sont haletantes à souhait et contextualisent parfaitement la suite de l’aventure.
Nous aurions pu craindre beaucoup du rajeunissement technique d’Indy mais ILM et Mangold ont fait un travail remarquable tant sur Harrison Ford que sur Mads Mikkelsen pour donner toute sa majesté à cette introduction historique. Tous les ingrédients d’un Indiana Jones sont au rendez-vous y compris Teddy, le jeune garçon passionné d’aviation (Ethann Isidore).
Un regret peut-être ?
Le caméo qu’aurait pu (du ?) faire George Lucas et Steven Spielberg pour conclure cette pentalogie extraordinaire.
42 ans séparent la sortie du premier opus et ce dernier film.
Tant bien que mal le trio Lucas-Spielberg-Ford aura donné vie une dernière fois à l’aventurier ultime. Un archéologue dont le sobriquet est celui d’un chien !
Cependant, Harrison Ford est un acteur exceptionnel qui dans ce dernier long métrage fait encore le job, celui de nous émouvoir, de nous faire sourire et toujours de nous donner envie d’aller de l’avant.
Nous ne vous divulgâcherons pas toutes les surprises mais nous espérons que comme nous vous aurez une petite larme et donnerez un grand coup de chapeau à Indy pour nous avoir fait rêver si longtemps !
Yves Legrand – Le 26 juin 2023
Sources Photos :
© 2023 Lucasfilm Ltd & Disney Benelux
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