Un premier long métrage belge qui tient toutes ses promesses !

JULIE ZWIJGT (2024)

Le réalisateur flamand Leonardo van Dijl n’en n’est pas à sa première incursion cannoise. Son court STEHANIE avait été présenté sur la Croisette en 2020 et obtenu plus de 150 sélections en festivals, dont ceux, très prestigieux, de San Sebastian et Toronto.

Critique « JULIE ZWIJGT » (2024) : Un premier long métrage belge qui tient toutes ses promesses - ScreenTune
JULIE_KEEPS_QUIET_Still1©Nicolas Karakatsanis

Synopsis :

Avec son premier long, le cinéaste nous plonge dans le milieu du sport de compétition, le tennis plus précisément, en compagnie de Julie (la très prometteuse Tessa Van den Broeck), star montante d’une académie de tennis prestigieuse, dont le coach qui lui permettrait d’atteindre les sommets tombe sous le coup d’une enquête pour des comportements inappropriés. Si tous les joueurs sont encouragés à témoigner, Julie, elle, décide de garder le silence…

Se taire ou parler, telle est la question…

Si la rupture du silence semble être l’évidente voie à suivre et la libération de la parole l’acception communément admise, le réalisateur nous place devant une perspective inattendue : parler n’est-il pas parfois aussi dangereux que de se taire ? Et si le silence de Julie n’était-il pas lui aussi un signe de courage ?

C’est avec beaucoup de finesse et dans un récit qui prend le temps de s’installer de manière mesurée et ciselée que le cinéaste pose son histoire et ses personnages. Par son mutisme, face aux absences, aux pressions, aux abus et aux injustices, Julie nous pousse à ne pas succomber aux pressions sociales, dans un combat de longue haleine qui doit mener à l’énergie émancipante et libératrice…

Critique « JULIE ZWIJGT » (2024) : Un premier long métrage belge qui tient toutes ses promesses - ScreenTune
JULIE_KEEPS_QUIET_Still1©Nicolas Karakatsanis

Un drame profondément humain et particulièrement contemporain, où brille la jeune Tessa Van den Broek, au cœur d’une distribution de haute tenue, où l’on retrouve deux têtes de pont du cinéma flamand, Koen De Bouw et Ruth Becquart (qui a coécrit le scénario), ainsi que Claire Bodson, Laurent Caron ou encore Tijmen Govaerts.

Vincent Legros, Cannes, le 19 mai 2024.

NOTE :

0 /10

Sources Photos : 

© 2024 Paradiso Films

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