Critique « Le Pacte des loups » (2001) : Un pari risqué.
Avec « Le Pacte des loups », Christophe Gans signait un véritable OVNI dans le paysage cinématographique français qui marqua le début des années 2000.
Le tour de son monde !
Après le réussi « Albatros » sorti il y a quatre ans, Xavier Beauvois nous offre avec « La Vallée des fous », un feel-good movie à la française avec ce récit iconoclaste d’un père participant au Vendée Globe depuis son bateau posé au fond du jardin.
Notre avis vous propose un grand bol d’air marin…
Synopsis :
Passionné de voile, Jean-Paul (Jean-Paul Rouve) traverse une passe difficile. Il accumule les dettes et s’éloigne des siens. Bien décidé à reprendre sa vie en main, il s’inscrit à Virtual Regatta, la course virtuelle du Vendée Globe. Il décide de se mettre, dans les conditions d’un vrai skipper en s’isolant pendant 3 mois sur son bateau installé au fond du jardin. Ce voyage pas comme les autres lui permettra-il de renouer avec sa famille, mais surtout avec lui-même ?
Intimiste, universel et résilient, « La Vallée des fous » réalisé mais aussi scénarisé par Xavier Beauvois, réunit un duo de comédiens (Jean-Paul Rouve et Pierre Richard) plutôt habitués au registre humoristique, dans une histoire dramatique, ou le rêve et le réel se nouent dans une bouleversante quête intérieure.
Le Vendée Globe, épreuve reine de la course en solitaire, n’est pas le sujet du film, il n’en est que le prétexte même si lorsque Michel Desjoyeaux et Jean Le Cam apparaissent on n’a plus l’impression d’être dans un film mais dans la réalité. Jean-Paul (Jean-Paul Rouve) décide de vivre la course à la voile, via la plateforme numérique Virtual Regatta, mais pour s’immerger totalement, il s’isolera trois mois dans son voilier installé au fond de son jardin.
Histoire initiatique et d’amitié, le film s’attache à cet homme qui cherche à reprendre le contrôle de sa vie, raison pour laquelle il doit parvenir à vaincre ces épreuves : Surmonter son alcoolisme, se confronter à lui-même et faire la paix avec les siens.
Xavier Beauvois sait trousser des histoires originales qui partent de l’individu pour toucher à l’universel. Le film est peuplé de paradoxes : Jean-Paul part en mer dans son jardin, il fait une course mais son bateau est en cale sèche, il s’isole, mais ne cesse de communiquer avec Pierre…
Dans « La Vallée des fous », l’idée principale est que rien ne peut se faire seul, et que, pour se retrouver, on ne peut le faire qu’avec l’aide des autres.
Pierre dit : « Jean-Paul rêve de faire le tour du monde mais, en fait, il fait le tour de son monde »!
On pouvait craindre le pire au vu du résumé du récit mais c’était sans compter sur le talent du réalisateur pour sublimer son personnage principal et la capacité de Jean-Paul Rouve à l’incarner avec passion, sensibilité et une intensité touchante.
Face à cet énergumène en roue libre, Pierre Richard incarne un père aimant qui tente de colmater les errances d’un fils à la dérive. La jeune Madeleine Beauvois est sensible et attachante quant à Joseph Olivennes, il est très juste en fils prodigue de retour dans la cuisine des Quarantièmes rugissants.
Yves Legrand – le 29 novembre 2024.
Sources Photos :
© 2024 Alternative Films
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