Critique « La Disparue » (2022) : Une de perdue… !
Revoici Gerard Butler (« 300 ») confronté à la disparition subite de Lisa, sa femme dans « La Disparue ».
Critique plus psychologique que physique.
Les moutons paissaient …et naissaient !
« Lamb » de Valdimar Jóhannsson est à ce jour, le plus gros succès islandais aux Etats-Unis ; il a également été primé à Cannes (dans la section « Un Certain Regard ») ; sacré meilleur film au festival de Sitges avec en plus le prix d’interprétation pour Noomi Rapace) il représentera l’Islande aux Oscars 2022. Que penser de cet ovni cinématographique qui tient autant du conte populaire que du drame fantastique.
Notre commentaire qui, nous l’espérons, ne moutonnera pas, avec d’autres …
Synopsis :
María et Ingvar vivent reclus avec leur troupeau de moutons dans une ferme en Islande. Lorsqu’ils découvrent un mystérieux nouveau-né, ils décident de le garder et de l’élever comme leur enfant. Cette nouvelle perspective apporte beaucoup de bonheur au couple, mais la nature leur réserve une dernière surprise.
Le réalisateur Valdimar Jóhannsson a toujours voulu raconter une histoire inspirée des contes populaires de son île ; après avoir d’abord conçu un roman graphique, il signe ici un premier long métrage qui va sortir en bénéficiant déjà d’un excellent bouche-à-oreille. Ce long métrage difficilement classable s’adresse à un public friand d’originalité ; il oscille entre le drame familial et le thriller surnaturel. Il se conçoit aussi comme un poème visuel sur le couple Maria et Ingvar qui, après une perte douloureuse, est prêt à tout pour retrouver un peu de sa joie de vivre.
Durant dix minutes, le décor est planté avec un soin méticuleux nimbé d’un silence « assourdissant » uniquement perturbé par les murmures du vent et les bêlements des moutons. Le réalisateur capte d’emblée notre attention avec des plans intrigants et mystérieux autour de cette petite ferme isolée dans le nord de l’Islande sur laquelle plane une menace indéfinissable.
Valdimar Jóhannsson et son directeur de la photo Eli Arensson ont privilégié les images d’une nature unique et les sons de son environnement naturel pour installer une émotion qu’on pourrait qualifier de “brute” (non pas dans le sens « brutal » mais dans celui de « l’art brut » selon Jean Dubuffet 1945) et réduit les dialogues à quelques phrases par-ci par-là. Les subtils effets spéciaux et maquillages qui donnent vie à Ada, l’hybride sont très réussis et bluffants de réalisme.
Une mention pour Noomi Rapace arrivée très jeune en Islande (qui s’exprime dans ce film en Islandais) qu’elle a quitté à 14 ans pour le Danemark puis après le succès des trois « Millénium » réussit désormais une belle carrière internationale avec des films comme « Enfant 44 », « Sherlock Holmes : Jeu d’ombres », « Prometheus », la série « Jack Ryan » et qui aura quatre films à l’affiche prochainement dont « Assassin Club » de Camille Delamarre et « Black Crab » de Adam Berg.
Le couple d’éleveurs de moutons formé par Noomi Rapace et Hilmir Snaer Guonason est absolument impeccable et attachant ; il est la réussite de cette œuvre peu commune qui entretient avec subtilité le malaise. Les magnifiques décors naturels de l’Islande profonde contribuent à cette œuvre étrange à la fois belle et fantastique. La morale en sera que la nature reprend toujours ses droits mais une seconde vision peut s’avérer utile pour en percevoir toute la symbolique.
Commentaire post-critique :
Un étonnement, une œuvre qu’on peut aimer ou détester selon qu’on adhère ou non au postulat de départ
Yves Legrand – Le 18 janvier 2022
Sources Photos :
Revoici Gerard Butler (« 300 ») confronté à la disparition subite de Lisa, sa femme dans « La Disparue ».
Critique plus psychologique que physique.
« Lou »sur Netflix est un thriller dirigé par Anna Foerster avec au générique l’oscarisée Allison Janney, Jurnee Smollett.
Critique qui mouille au propre comme au figuré !
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