… se dégustent comme un kouign-amann !
Prix du jury et du public au Festival du film de comédie de l’Alpe-d’Huez, ce deuxième film de la réalisatrice bretonne Mélanie Auffret est une jolie comédie portée par un duo de comédiens intéressants.
Notre critique voit dans « les petites victoires » plus qu’un bon titre…
Synopsis :
Entre ses obligations de maire et son rôle d’institutrice à Kerguen, petit village breton de 400 âmes, les journées d’Alice Le Guennic (Julia Piaton) sont déjà bien remplies. Lorsque déboule dans sa classe Emile Menoux (Michel Blanc), un sexagénaire au caractère bien trempé et au verbe fort, enfin décidé à apprendre à lire et à écrire ; le quotidien de la maire devient ingérable. Surtout qu’Alice, qui n’avait rien vu venir, va devoir aussi batailler pour sauver son école.
Ce deuxième long-métrage de la réalisatrice bretonne Mélanie Auffret dont on avait remarqué « Roxane » (2019) avec Léa Drucker et Guillaume de Tonquédec (dans lequel il lisait Cyrano de Bergerac à ses poules) a obtenu le Prix du jury et celui du public au Festival du film de comédie de l’Alpe-d’Huez.
Et ce n’est que justice car même si la facture du film se révèle assez classique, cette comédie fonctionne sur de nombreux registres et se nourrit aussi d’une belle complicité entre Julia Piaton et un Michel Blanc qui joue sur toute une gamme d’émotions, tantôt bourru, vindicatif, émouvant et malicieux !
Utilisant moins sur les jeux de mots et le comique de situation que « Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ? » au profit d’une histoire qui sonne juste, avec la rédemption d’un illettré et les efforts d’une jeune maire débordée mais soucieuse du bien-être de tous ses administrés. Le récit d’une grande famille solidaire en somme dans les bons et les mauvais moments.
Une très belle bolée…(non pas de cidre breton) d’air frais !
ScreenTune a aimé « les petites victoires », non seulement parce qu’un scénario de comédie qui évoque les difficultés des petits villages français parle aux membres de notre rédaction et surtout parce que le personnage de Michel Blanc est l’exact reflet de ce qu’un de nos chroniqueurs a connu dans son ancienne carrière d’orthophoniste (depuis les post-it sur les objets pour se fixer les mots appris jusqu’aux manoeuvres mnémotechniques pour se souvenir sans avoir à essayer de lire).
Ajoutons la belle complicité des acteurs avec les enfants (castés par la réalisatrice) de cette classe de tous les âges ; une situation classique propre aux communes peu peuplées.
Yves Legrand – Le 12 mars 2023
Sources Photos :
© 2023 ADNP – Zinc – France 3 Cinéma
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