Critique de « Simetierre » (2019) : Promenons-nous dans les bois
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Le Mal au cœur ?
Le réalisateur américain David Gordon Green fait de nouveau équipe avec les productions Blumhouse pour un nouveau reboot de film d’horreur culte : « L’Exorciste : Dévotion ».
Notre critique dégaine donc le crucifix et l’eau bénite !
Synopsis :
Depuis que sa femme, enceinte, a perdu la vie au cours d’un séisme en Haïti douze ans plus tôt, Victor Fielding élève, seul, leur fille Angela. Un jour, Angela et son amie Katherine disparaissent dans les bois avant de refaire surface 72 heures plus tard sans le moindre souvenir de ce qui leur est arrivé… Dès lors, d’étranges événements s’enchaînent et Victor doit affronter de redoutables forces maléfiques. Désespéré et terrorisé, il sollicite la seule personne encore en vie qui ait jamais été témoin de pareils phénomènes : Chris MacNeil.
Autant la trilogie « rebootée » d’Halloween ne nous avait pas trop dévastés même si le slasher avait fait son temps, autant cette nouvelle version de « L’Exorciste » ne rend pas hommage au génie de l’original et William Friedkin doit se retourner dans sa tombe devant tant de vacuités.
Après une première partie où le film jette la base de ses enjeux, où les traumatismes vont définir les personnages, de Victor Fielding (Leslie Odom Jr.), le père ultra-protecteur d’Angela (Lidya Jewett), l’une des victimes de possession; la seconde partie réintroduit aux forceps Ellen Burstyn (Oscar pour « Alice n’est plus ici » en 1975 et nominée pour « L’exorciste ») dans le rôle de Chris MacNeill et, comme si cela ne suffisait pas à nourrir la filiation, s’offre un remix du légendaire thème de Mike Oldfield…
David Gordon Green semble avoir compris certains éléments de langage du film de Friedkin lorsqu’il utilise de longs plans pour présenter la demeure des protagonistes et ses potentiels angles morts mais à vouloir jouer à outrance la carte des retournements de situation en multipliant les personnages secondaires, son propos sur les mouvances du catholicisme se perd dans un dédale d’images futiles.
Ce nouvel « Exorciste » voulait questionner la Foi et celle de ses personnages. En voyant double, avec cette fois deux enfants possédées, Angela et sa meilleure amie Katherine (Olivia O’Neill), il souhaitait poser un regard sur la parentalité et le rapport à Dieu mais là où William Friedkin étire longuement chaque scène perturbant l’œil du spectateur avant de délivrer l’image choc, David Gordon Green n’arrive pas à se réinventer ou alors à la louche.
Chez Friedkin, la religion est le socle de référence, l’image familière remise en cause et l’innocence pervertie de cette jeune fille, un tabou qu’on mire jusqu’au fond des yeux. Nul ne sait quand le Mal peut frapper, avant de réaliser qu’Il a toujours été là, caché mais à la vue de tous…
« Le diable est dans les détails » mais l’expression ne fonctionne pas ici puisque l’essentiel (l’original) a été négligé ou altéré !
L’affiche annonce : « Le prochain visage du Mal pourrait être le vôtre ! » Sérieux ? Pour se donner du mal, votre serviteur en a eu surtout pour tenter de trouver du sens à ce qu’il avait vu à l’écran…
Et ce n’est pas en multipliant par deux les possédées que le film atteint le tiers du quart de la moitié de l’estime que nous avions pour l’original ! Même si la possession n’est pas notre domaine de prédilection, le film de William Friedkin avait le mérite d’ avoir créé une tension dramatique allant crescendo parmi les meilleures du cinéma fantastique !
Yves Legrand – Le 10 octobre 2023
Sources Photos :
© 2023 Sony Pictures Belgium
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