Le Gladiateur de la Foi !

L’Exorciste du Vatican 

Inspiré des véritables archives du Père Gabriele Amorth, « L’Exorciste du Vatican » s’intéresse à un exorciste dont la vie entière a été consacrée à sauver des âmes possédées par le démon.

Nous allons essayer de ne pas tenter le Diable avec notre critique ! 

Critique « L’Exorciste du Vatican » (2023) : Le gladiateur de la Foi ! - ScreenTune
© 2023 Sony Pictures Belgium

Synopsis :

Le Père Gabriele Amorth (Russel Crowe), exorciste mondialement réputé, est appelé à enquêter suite à la découverte terrifiante d’un jeune garçon possédé. Ses investigations dans un vieux monastère espagnol que tentent de restaurer une veuve (Alex Esso) et ses enfants au bord de la ruine, le mèneront à dévoiler une conspiration séculaire que l’Eglise a désespérément tenté de maintenir dans l’oubli…

Le cinéma s’est souvent intéressé à l’exorcisme et William Friedkin, le réalisateur de « L’Exorciste », s’est intéressé au père Amorth au point de réaliser en 2016 un documentaire dans lequel il filme pour la première fois (avec l’autorisation exceptionnelle du Saint-Siège) un exorcisme pratiqué par…Gabriele Amorth !  

Un personnage étonnant que cet ancien résistant, diplômé en droit, ordonné en 1954. Formé par le père Candido Amantini, Don Amorth est nommé exorciste du diocèse de Rome en juin 1986. Il s’agit de son vrai titre, le Vatican n’ayant jamais défini une fonction « d’exorciste en chef » !

Critique « L’Exorciste du Vatican » (2023) : Le gladiateur de la Foi ! - ScreenTune
Photo prise par Jonathan Hession - © 2023 Sony Pictures Belgium

De 1986 à 2007, il effectue plusieurs dizaines de milliers d’exorcismes mais il considère n’avoir découvert qu’une centaine de réelles possessions démoniaques. De son point de vue, raisons pour lesquelles il collabore avec des psychiatres, la majorité des victimes souffrait de simples troubles démoniaques ou de maladies mentales.

Critique « L’Exorciste du Vatican » (2023) : Le gladiateur de la Foi ! - ScreenTune
Photo prise par Jonathan Hession - © 2023 Sony Pictures Belgium

Comme la saga « Conjuring », « L’Exorciste du Vatican » co-écrit par Michael Petroni et Evan Spiliotopoulos, s’inspire des véritables archives de Don Gabriele Amorth.

Le film est porté par un Russell Crowe, impérial en gladiateur de la Foi, l’acteur australien livre une belle performance dans un registre qu’il n’avait jamais abordé et on peut dire que la soutane lui sied autant qu’à Fernandel dans les Don Camillo (l’humour est présent mais moins potache).

Face à lui, un pape tout aussi barbu incarné par Franco Nero (« Django Unchained », « The Lost City of Z »), un prêtre espagnol (Daniel Zovatto vu dans « Heavy » ou « Don’t Breathe ») et les âmes quasi perdues de Alex Esso (« Doctor Sleep »), Laurel Marsden (« Ms Marvel ») et le jeune possédé Peter Desouza-Feighoney (son premier rôle).

Critique « L’Exorciste du Vatican » (2023) : Le gladiateur de la Foi ! - ScreenTune
Photo prise par Jonathan Hession - © 2023 Sony Pictures Belgium

Et c’est bien cette impression de biopic que ressent le spectateur en sortant de la projection du film, on y voit plutôt une évocation illustrée par des exemples de la vie de Gabriele Amorth qu’un film d’horreur totalement assumé. 

Julius Avery dont « Le Samaritain » avec Sylvester Stallone ne nous avait pas trop convaincu semble continuer son apprentissage de réalisateur car, encore une fois, le sujet ne semble pas tout à fait abouti. Certes il réussit quelques-unes de ses scènes horrifiques mais l’ensemble reste prévisible et les limites du sujet se trouvent peut-être dans le fait que l’exorcisme n’a plus rien d’horrifique en soi !

Le père Amorth dans ses mémoires n’explique-t-il pas que le plus grand succès du diable est de réussir à faire croire qu’il n’existe pas !

NOTE :

0 /10

De notre point de vue et sans divulgâcher l’intrigue, nous pourrions dire que deux visions du long métrage sont possibles ; celle qui veut illustrer la vie d’un homme de Foi qui a fait du combat contre le Mal sa raison d’être ce qui nous amène en sortant de projection à relire ses écrits et à se pencher sur ses réflexions (cette démarche est un succès pour le film !).

L’autre serait de n’y voir qu’un énième film d’horreur de série B où le démon tente de gagner la partie face au Bien ce qui serait un peu réducteur au vu des autocritiques et autres confessions que le prêtre émet de ci de là. 

En postface du générique de fin, on relate la carrière du père Amorth et on termine par ces mots : « les livres sont biens » ! Nous aurions envie de paraphraser et de dire : le film est bien !

La cote ne reflète peut-être pas tout à fait la critique mais nous pensons qu’il y avait moyen de faire beaucoup mieux avec un tel sujet, tant du point de vue musical que de la mise en scène.

Au final, c’est Russel qui sauve la note ! Amen !

Yves Legrand – Le 23 avril  2023

Sources Photos : 

© 2023 Sony Pictures Belgium

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