Critique de « Inferno » (2016) – L’enfer c’est l’ennui.
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Les Pérégrinations de Tim Burton
Aaah Tim Burton, cinéaste à l’univers si particulier et si souvent décrié ces dernières années. Beaucoup estiment que ses heures de gloire sont désormais un lointain souvenir. Il est vrai que le metteur en scène n’a pas emballé les critiques ces derniers temps avec « Dumbo », « Dark Shadows » ou encore « Big Eyes ».
Pourtant, Burton bénéficie toujours d’un engouement réel auprès du public et de sa base de fans, il est même très souvent cité parmi les cinéastes favoris comme Steven Spielberg, Ridley Scott et bien d’autres.
En 2016, le cinéaste de « Big Fish » revenait à ce qu’il sait faire de mieux, l’adaptation d’une saga littéraire à succès avec « Miss Peregrine et les Enfants particuliers ». Pour transposer l’histoire publiée en 2011 par Ranson Riggs à l’écran, Tim Burton se dote d’un budget conséquent de 110 millions de dollars et d’un casting intéressant composé de la belle Eva Green, Asa Butterfield, l’omniprésent Samuel L. Jackson, Judi Dench et Terence Stamp.
Alors le papa de « Edward aux Mains d’Argent » et « Sleepy Hollow » renoue-t-il avec son univers étrange et envoûtant ?
Synopsis :
À la mort de son grand-père, Jacob découvre les indices et l’existence d’un monde mystérieux qui le mène dans un lieu magique : la Maison de Miss Peregrine pour Enfants particuliers. Mais le mystère et le danger s’amplifient quand il apprend à connaître les résidents, leurs étranges pouvoirs … et leurs puissants ennemis. Finalement, Jacob découvre que seule sa propre « particularité » peut sauver ses nouveaux amis.
On a l’intime conviction qu’avec « Miss Peregrine et les Enfants particuliers » de voir le réalisateur revenir aux fondamentaux de son cinéma et surtout récidiver dans ce qu’il excelle à filmer : la maîtrise d’emporter le spectateur dans un conte enchanteur empli de rêves et de magies.
Le film de Tim Burton est un beau conte fantastique agrémenté d’une aventure soutenue et d’une imagerie prolifique. Le cinéaste plonge son audience dans cet univers de légendes et de fantaisies pour enfants en plus de la régaler devant ce récit inspiré d’« Harry Potter » et d’« X-Men ».
On retrouve la patte qui a fait le succès du père de « Beetlejuice » avec ce regard enfantin empreint de douceur et de mélancolie devant ce beau divertissement. Il faut aussi reconnaître à Burton ses qualités de directeur artistique qui retrouve ici son lustre d’antan.
Le cinéaste fait aussi preuve d’une créativité qui vient accentuer son talent qu’on avait plus connu aussi inspiré et adroit depuis fort longtemps.
Devant la caméra, Eva Green est une nouvelle fois hypnotique et attachante mais un peu sous-exploitée bien qu’elle éduque avec talent une jolie galerie de personnages charmants et intéressants.
Quelques regrets cependant, on aurait voulu assister à un spectacle encore plus magique et épique ; un Samuel L. Jackson un peu trop cabotin virant parfois vers l’irritation ; une histoire d’amour trop présente par rapport à la mythologie, aux méchants et à Miss Peregrine ; enfin une transposition plus fidèle et détaillée de l’œuvre de Riggs.
On aurait aimé découvrir plus de détails sur les enfants si particuliers, leur histoire ainsi que les particularités de leurs pouvoirs.
« Miss Peregrine et les Enfants particuliers » reste un bon divertissement qui marque un petit come-back pour Tim Burton après plusieurs années délicates et qui glisse çà et là quelques clins d’œil à ses œuvres passées.
Un chouette moment de cinéma qui se regarde par moments d’un œil distant et qui manque de belles envolées lyriques.
Un peu trop lisse et pas assez magique, « Miss Peregrine et les Enfants particuliers » est une œuvre anecdotique dans la filmographie d’un réalisateur qui nous a tant fait rêver et qu’on aimerait revoir au firmament. Une occasion manquée…
Note : 6/10
Julien Legrand – Le 19 avril 2020
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