La dernière valse de Daniel Craig !
Longtemps espéré, James Bond nous revient enfin mais que penser du dernier opus de l’ère Daniel Craig qui quitte le costume de l’agent 007 après de jolis records au Box-office.
Notre critique sans indulgence (sans trop en dire) mais non sans estime. Good Luck Mister Bond !
Synopsis :
James Bond n’est plus un agent actif et il profite désormais d’une vie tranquille sous le soleil des Pouilles aux côtés de Madeleine Swann (Léa Seydoux). Son répos est cependant de courte durée car Félix Leiter (Jeffrey Wright) l’agent de la CIA vient lui demander de l’aide. Sa mission : se porter au secours d’un scientifique enlevé. Ce dernier va se révéler être un agent double et mener Bond sur la piste de Lyutsifer Safin (Rami Malek), un ennemi particulièrement dangereux.
Ce 25ème opus de la saga Bond aura eu une genèse agitée et une distribution longtemps postposée par la pandémie. Confiée dans un premier temps à Danny Boyle (« Slumdog Millionnaire », « Yesterday »), des divergences artistiques lui feront quitter le navire. La réécriture est confiée à Cary Fukunaga (« True Détective ») Phoebe Waller-Bridge, Neal Purvis, Robert Wade auxquels s’adjoint un temps Paul Haggis qui avait déjà œuvré sur « Casino Royale » et « Quantum of Solace ». Avec des rebondissements en cascade qui vont susciter bien des discussions enflammées auprès des fans ; on peut vous avouer qu’ils se sont appliqués pour offrir à Daniel Craig un final à la hauteur du mythe.
Comme toujours l’action se développe en plusieurs lieux. De la Jamaïque à Cuba, de la Norvège, au Japon en passant par Londres et Aviemore en Ecosse mais surtout la superbe ville de Matera (personnage incontournable de la série « Imma Tatarani ») et Sapri (transformée en ville fictive rebaptisée Civita Lucana).
Notre héros croise le fer sur un rythme soutenu et dans des décors parmi les plus beaux de la saga, le désormais ex-agent exécute une panoplie de cascades plus spectaculaires les unes que les autres tant en moto qu’en 4×4 ou encore en planeur.
Le réalisateur Cary Joji Fukunaga marie de superbes images aériennes à des plans très réussis de l’Atlantic road (Norvège) ou du Acquedotto Madonna della Stella (Les Pouilles en Italie) soutenus par une bande sonore signée Hans Zimmer assez réussie pour sa première incursion dans le genre.
Au casting outre Daniel Craig, on remarquera Ana de Armas (« Blade Runner 2049 ») avec laquelle il a partagé l’affiche de « A couteaux tirés » dans une prestation de James Bond Girl exceptionnelle ; les excellents et oscarisés Christoph Waltz (« Django Unchained ») et Rami Malek (« Bohemian Rapsody ») ; Lashana Lynch (« Captain Marvel ») et les indéboulonnables « M » Ralph Fiennes (« La Liste de Schindler ») ; « Q » Ben Whishaw et Miss Moneypenney Naomie Harris ou encore la délicieuse petite Mathilde.
Preuve des changements subtils, les personnages secondaires sont plus développés ; « Q » ne se contente plus de fournir des gadgets, il est proactif et reçoit Bond chez lui à l’instigation de Moneypenny (qui quitte enfin son bureau). « M » est plus humain, plus investi ; quant à Bond, il est épaulé par des femmes tout au long de l’intrigue.
Il y a beaucoup de « plus » dans ce 25ème opus : plus philosophique, plus sentimental certainement. Bond va se recueillir sur la tombe de Vesper Lynd (Eva Green). Plus bavard aussi mais souvent dans l’intention de développer les seconds rôles ou de désamorcer par l’humour des situations explosives.
Daniel Craig peut raccrocher le smoking, il a bien servi sa Majesté, y compris lors des jeux Olympiques de Londres. Il part dans un feu d’artifice. Qui pour lui succéder ? Bond le dit lui-même peut-être pour aider le spectateur à relativiser : « Ce n’est qu’un chiffre ! »
Les films de 007 avec Craig sont marqués par des histoires d’amour qui traversent les longs métrages (Vesper, Madeleine) signe de temps qui changent et d’une plus juste répartition des rôles ; en effet depuis sa retraite le 007 a même été réattribué…. La boucle est bouclée, au propre comme au figuré puisque Craig a été élevé au même rang que son personnage dans la Navy. Longue vie au « Commandeur Craig » …Daniel Craig !
Yves Legrand– Le 30 septembre 2021
Il se sera fait attendre au cinéma mais dans sa version Blu-Ray le dernier volet de la saga James Bond nous offre une image et un son de qualité pour le dernier baroud d’honneur du comédien. De ses paysages enneigés jusqu’à la sublime ville de Matera, le travail sur l’image est toujours aussi impressionnant. De quoi se plonger pleinement dans la dernière mission de 007 avec dépaysement et spectacle garanti.
Les Bonus :
Quant au bonus, ils ne sont pas en reste sur cette édition 2 CD, comme « Skyfall » en son temps, ce dernier opus nous propose tout l’envers du décor de la production. Des réflexions sur comment filmer les scènes d’action à comment mettre en évidence les paysages exotiques de cet opus en passant par l’émotion de Daniel Craig et de son appréhension à quitter le costume de l’espion britannique.
Dans la plus pure tradition de la franchise Bond, Mourir peut attendre est doté d’une incroyable scène prégénérique. Une course-poursuite à Matera à couper le souffle qui commence à pied, pour finir en moto et en voiture. Et pas n’importe quelle voiture, puisqu’il s’agit de la mythique Aston Martin DB5 ! À travers des interviews avec Daniel Craig et le réalisateur Cary Joji Fukunaga, ainsi qu’avec des membres importants de l’équipe sur le plateau, nous découvrons les coulisses de cette scène époustouflante.
Dans l’univers des films d’action truffés d’images de synthèse, la franchise Bond se distingue par ses cascades réalistes, sans effets spéciaux. Dans ce bonus, nous voyons comment Mourir peut attendre perpétue cette tradition grâce à ses scènes d’action surprenantes.
Les paysages exotiques sont typiques des films James Bond et Mourir peut attendre ne fait pas exception à la règle. Pour le dernier voyage de Daniel Craig, le film nous emmène non seulement en Jamaïque, le foyer spirituel de Bond, mais nous entraîne également autour du monde, en Italie, en Norvège et en Écosse. Daniel Craig, Cary Fukunaga et d’autres acteurs principaux et créateurs nous expliquent comment ils ont vécu le tournage dans ces lieux spectaculaires.
Le concepteur de production Mark Tildesley et la costumière Suttirat Anne Larlarb, ainsi que les acteurs et d’autres créateurs, parlent d’inspiration et évoquent les défis et les épreuves liés à la conception et à la création des décors et des costumes extraordinaires pour la franchise emblématique de Bond.
Dans cette rétrospective spéciale de 45 minutes, Daniel Craig revient sans réserve sur ses 15 années d’aventure dans le rôle de James Bond. Sur fond d’images d’archives inédites allant de Casino Royale au 25e film Mourir peut attendre, l’acteur partage ses souvenirs dans une conversation avec les producteurs de 007, Michael G Wilson et Barbara Broccoli, à l’approche de sa dernière apparition dans le rôle de James Bond.
*Uniquement en 4K UHD
Bref « Mourir peut attendre » n’aura plus de secret pour vous avec cette édition !
Merci à Universal Pictures Home Entertainment pour l’exemplaire. !
Sources Photos :
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