Pour sa troisième réalisation, Nicolas Bedos signe cette fois une comédie après la bonne surprise « La Belle époque » et le doublement Césarisé « Monsieur & Madame Adelman ». Si Michel Hazanavicius préférait parler de « comédies de détournement », Bedos dans ce troisième opus a décidé que le super-agent a du plomb dans l’aile ; qu’il bande mou, (dixit Micheline alias l’excellente Natacha Lindinger) que ses blagues sexistes font fuir les femmes et que son racisme ordinaire va lui attirer des ennuis (particulièrement avec Zéphyrine incarnée Fatou N’Diaye). Il semble dépassé en tout (y compris à la course) par la nouvelle recrue OSS 1001 (un Pierre Niney qui nous paraît sous employé), jeune homme cool, smart et respectueux de l’autre.

Le film s’offre (comme un autre clin d’œil) un générique à la James Bond avec une chanson « From Africa with love » joliment interprétée dans le style de l’époque par Indy Eka mais si le monde a changé il semblerait qu’a contrario Hubert Bonisseur de La Bath, ait stagné de manière consternante incapable de comprendre les évolutions d’un monde en mutation.  Si Jean Dujardin semble toujours prendre autant de plaisir à réendosser le costume d’OSS 117 quelque chose a changé : le super-agent si dynamique autrefois est l’objet d‘attaques à la fois simplistes et répétées mêlant impuissance sexuelle, ringardise et idiotie. Le « héros » tend vers le double zéro !