Autant nous connaissions ce thème en science-fiction comme dans les séries « Person of Interest » (Onzième épisode de la quatrième saison) ou « Le Maître du Haut Château » adaptation du roman de Philip K. Dick (qui imagine un monde où les États-Unis auraient perdu la Seconde Guerre mondiale face au III^e Reich et aux Japonais) ; autant il n’avait jamais servi de préambule dans une comédie.

Ils ne ressemblent pas à leurs modèles et c’est tout l’intérêt du propos. Nicolas fait 1m82 et François se met souvent en colère mais tout spectateur de la politique française de la dernière décennie adhère ipso facto à l’idée. Dès le début, le public averti comprend qu’il ne s’agit pas d’une bouffonnerie gratuite ; les deux comédiens ont intériorisé leur personnage avec les gestes adéquats, la diction et le charme. Ils n exagèrent jamais le trait. Jean Dujardin est en forme olympique (c’est l’année !) il apporte une subtilité incroyable à son personnage. Il est Nicolas (avant de redevenir « OSS 117 ») autant sur un vélo que dans le moindre de ses gestes ou de ses intonations. Le face à face est magnifique et les deux compagnes de nos présidents ne sont pas en reste quand il s’agit de renvoyer la réplique qui tue ! Rarement une comédie a autant eu de similitudes avec le talent des chansonniers qu’étaient les regrettés Jean Amadou, Jean Valton ou encore les humoristes Laurent Gerra et Guy Bedos.