Il y a une souris dans le potage !

Sacrées Sorcières 

Sa sortie était programmée pour Noël 2020 mais la pandémie est passée par là. « Sacrées Sorcières » est désormais disponible en VOD.

Notre avis sur le dernier Zemeckis et les performances des actrices Octavia Spencer, Anne Hathaway et de Stanley Tucci sans trop vous déflorer le sujet sauf si vous connaissez le roman de Roald Dalh…

Notre avis…

Critique « Sacrées sorcières » (2020) : Il y a une souris dans le potage ! - ScreenTune
© 2020 Warner Bros. Entertainment Inc

Synopsis :

1968 Alabama. Bruno, un jeune orphelin vient vivre chez son adorable grand-mère, dans la petite ville rurale de Demopolis. Le petit garçon et sa mamie croisent la route de sorcières aussi séduisantes que redoutables. Craignant pour lui, la grand-mère entraîne notre héros en herbe dans une somptueuse station balnéaire. Malheureusement, ils débarquent au moment même où la Grandissime Sorcière réunit ses sbires venus du monde entier – incognito – pour mettre en œuvre ses sinistres desseins ….

Le film de Robert Zemeckis était programmé pour les fêtes de fin d’année 2020 et on se demande encore comment il aurait été reçu et s’il aurait trouvé son public. Certes Roald Dalh est un incontournable de la littérature anglo-saxonne pour enfants (aussi auteur de : « Le bon gros géant », « Charlie et la chocolaterie ») et cette nouvelle version (après celle de Nicolas Roegg sorti en 1990 intitulée « Les sorcières » et dont Jim Henson signait les effets) est une adaptation signée Zemeckis et Kenya Barris plus proche du roman publié en 1983. Cependant on peine à se passionner pour cette histoire enfantine. Clairement Zemeckis (« Forest Gump ») nous avait habitué à mieux et ses derniers films « Bienvenue à Marwen » et « Alliés » n’avaient malheureusement pas trouvé leur public.

Critique « Sacrées sorcières » (2020) : Il y a une souris dans le potage ! - ScreenTune
© 2020 Warner Bros. Entertainment Inc

Si les effets spéciaux sont convaincants, tout comme l’évocation de l’Alabama des années 70 qui a remplacé la localisation originelle du roman qui situait l’histoire à Londres en 1980. Les trois quarts de l’action se déroulent en un seul lieu, un palace qui n’est pas sans nous évoquer le manoir de la famille Addams en plus clinquant et coloré. Anne Hathaway déploie une énergie jubilatoire en Grandissime Sorcière n’hésitant pas à s’enlaidir à l’excès et à en faire des tonnes comme Meryl Streep sa partenaire et amie dans « Le Diable d’habille en Prada » mais cela manque de retenue ou d’ironie. L’oscarisée Octavia Spencer (« La couleurs des sentiments ») incarne une grand-mère douce et attentionnée un rien douée en magie.

On cherche désespérément les séquences savoureuses et on espérait que Stanley Tucci (lui aussi présent dans « Le diable s’habille en Prada ») allait nous apporter cette petite folie bienvenue mais hormis les méchantes sorcières qui explosent ; le temps paraît long et l’ensemble manque d’un second degré ou de références pour qu’un public adulte puisse y trouver réellement son compte. On passera sur la polémique liée à la particularité physique (les mains à 3 doigts) des sorcières qui ressemble à une maladie génétique, l’ectrodactylie, qui engendre une malformation des mains chez les personnes qui en souffrent.

Critique « Sacrées sorcières » (2020) : Il y a une souris dans le potage ! - ScreenTune
© 2020 Warner Bros. Entertainment Inc

Si les onéreux effets visuels très soignés arrivent à sauver un peu le propos tout comme les décors et les costumes, « Sacrées sorcières » ne décolle malheureusement jamais, trop sage, trop prévisible et au final anecdotique.

Note : 5,5/10

Yves Legrand– Le 11 avril 2021

Sources Photos :

  • © 2020 Warner Bros. Entertainment Inc

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