Critique de « Velvet Buzzsaw » (2019) – L’art comptant pour rien
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Le Sal(aire) de la peur
Après un été plus ou moins divertissant en matière de sorties avec « Spider-Man », « Le Roi Lion », « Hobbs & Shaw », « Dora » et enfin « Once Upon A Time … In Hollywood », c’est un peu désappointé que nous découvrons la sortie de « Scary Stories ». Une œuvre portée par le grand Guillermo Del Toro (« La Forme de l’eau ») au scénario et à la production, soutenu derrière la caméra par André Øvredal (« The Troll Hunter » et « The Jane Doe Identity »).
Une belle équipe pour adapter le recueil de nouvelles horrifiques d’Alvin Schwartz publié en 1984. Un livre interdit dans certaine bibliothèques américaines et anglaises pour ses tendances épouvantables et cauchemardesques.
De quoi donner l’eau à la bouche à tous les amateurs d’épouvante mais qui reste une curieuse sortie estivale pour un film qui aurait mérité une diffusion en période d’Halloween.
Alors Guillermo Del Toro, qui portait ce projet dans les cartons depuis plus de 20 ans, et André Øvredal réussissent-ils à nous flanquer une belle frousse avec « Scary Stories » ?
Synopsis :
Dans un manoir abandonné, un groupe de jeunes trouve un livre qui raconte des histoires terrifiantes. Mais cette trouvaille n’est pas sans conséquence : la lecture du livre permet à ses effroyables créatures de prendre vie… La petite ville va alors faire face à une vague de morts particulièrement atroces, et chacun devra affronter ses pires peurs pour sauver les habitants et arrêter ce carnage.
Disons-le d’emblée, « Scary Stories » est une jolie surprise estivale. Ce n’est pas le plus grand film d’horreur de l’année ou même de la décennie mais il s’agit d’un petit plaisir horrifique bien mené et particulièrement flippant par instants.
On scrute avec effroi et attention chaque recoin du décor pour découvrir ces effroyables créatures issues de nos pires cauchemars. C’est là une des plus belles réussites du long métrage d’André Øvredal, les apparitions iconisées de ces monstres qui déciment un à un les protagonistes de ce récit qui tend vers « Stranger Things », « Ça » et autres « Goonies ».
Le cinéaste norvégien parvient, grâce à une reconstitution minutieuse des années 60 sous Nixon, à installer une ambiance angoissante pour assouvir tous les fantasmes horrifiques du spectateur. Grâce à une mise en scène virtuose faite de plans séquences, de champs-contrechamps et de hors-champs, il arrive à chaque fois à réveiller nos angoisses en évitant les jump-scares à foison pour nous offrir une horreur inéluctable qui colle aux tripes.
Pourtant, le projet avait tout du film opportuniste voulant surfer sur la vague des productions du genre comme « Conjuring » et autres longs métrages cités plus haut. Mais porté par un scénario intelligent, qui n’évite pourtant pas certains clichés sur les ados, « Scary Stories » pose son postulat dans un tournant de l’histoire américaine avec l’élection de Richard Nixon et les critiques sur la guerre du Vietnam.
Une jolie métaphore sur la tradition des contes, la puissance des mots en plus d’être un hommage à un âge d’or corrompu et à la nostalgie d’une époque révolue, soutenue par une écriture sensible et qui prend toujours le temps de développer ses personnages.
Bref, vous l’aurez compris « Scary Stories » est un divertissement horrifique surprenant mais qui perd cependant un peu de son impact dans sa dernière partie menée un peu trop facilement. Un défaut qui détruit l’ensemble de l’œuvre et l’empêche de s’affirmer comme une œuvre majeure de ces dernières années.
« Scary Stories » est une œuvre bien rythmée qui installe patiemment son ambiance angoissante grâce une mise en scène habile et parfaitement maîtrisée. Une œuvre qui distille impeccablement ses apparitions cauchemardesques pour nous scotcher à nos sièges pendant plus d’une heure.
Dommage que la seconde partie tombe un peu dans les clichés du genre et ne maintient pas son impact horrifique pour installer le film comme un modèle du genre.
Une jolie surprise qui risque tout de même d’en régaler plus d’un.
Note : 7/10
Julien Legrand – Le 18 août 2019
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