Critique « Brightburn : L’Enfant du mal » (2019) : L’origin story d’un Superman maléfique.
L’origin story d’un Superman maléfique Brightburn : L’Enfant du mal « Brightburn » ou « Brightburn : l’Enfant du
Un petit tour et puis…?
Albert Dupontel propose « Second tour », emmené par Cécile de France et Nicolas Marié. Après les succès critiques et publics de “Au revoir là-haut” et d’« Adieu les cons », notre bulletin, sans abstention, sur une comédie politique…
Synopsis :
Journaliste politique en disgrâce, placardisée au service des sports où elle fait équipe avec Gus un caméraman (Nicolas Marié); Mademoiselle Pove (Cécile de France) est remise en selle par la direction de sa chaîne pour couvrir l’entre-deux tours de la campagne présidentielle. Le favori, Pierre-Henry Mercier (Albert Dupontel), héritier d’une puissante famille française, est un novice en politique. Troublée par ce candidat qu’elle a connu beaucoup moins lisse, Mademoiselle Pove se lance dans une enquête aussi étonnante que jubilatoire.
Écrit comme toujours par Dupontel, ce huitième film du réalisateur a choisi ses références dans des comédies parfois anciennes comme « La gueule de l’autre » (de Pierre Tchernia en 1979).
Mais « Second tour » repose essentiellement sur le duo césarisé Cécile de France/ Nicolas Marié. Si l’actrice belge est nouvelle dans l’univers d’Albert Dupontel, Nicolas Marié a participé à tous les films de son ami depuis « Désiré » (1992), « Bernie » (1996), « Le Créateur » (1999), « Enfermés dehors » (2006), « Le Vilain » (2009), « 9 Mois ferme » (2013), « Adieu les cons » (2020) mais à l’exception d’« Au revoir , là-haut ».
Une journaliste qui n’a pas sa langue en poche motivée par une irrépressible envie de soulever chaque pierre et accompagnée d’un cameraman un brin perché qui lui apporte sa connaissance encyclopédique du football, forment un improbable tandem drôlissime qui éclipse peu à peu la satire politique et médiatique surtout avec un candidat « lisse comme un galet ».
Le réalisateur aborde certes des thématiques intéressantes, de la politique politicienne à la supposée « liberté » de la presse mais ne fait malheureusement que les effleurer. Si le récit est rythmé, il y a cependant deux époques dans ce long métrage, la première enlevée et pleine d’humour qui impose le tandem des journalistes puis une seconde avec le candidat qui tient de la fable réformiste et constitue la faiblesse de « Second tour ».
Ne rien divulgâcher de la suite des aventures de notre duo et de l’issue de l’élection présidentielle ne nous empêche pas de penser que Dupontel après avoir installé son histoire a eu un peu de mal à la conclure avec son habituelle verve corrosive.
Le citoyen réalisateur Albert Dupontel mène une charge contre le monde médiatico-politique, mais les aventures de notre duo quoiqu’ un brin anarchistes ne débouchent pas sur l’explosion espérée. La moyenne pour son scénario truffé de bons mots, un point pour le duo Cécile de France / Nicolas Marié, soutenu par une jolie bande sonore signée une fois encore par Christophe Julien.
Yves Legrand – Le 24 novembre 2023
Sources Photos :
© 2023 Cinéart : https://www.cineart.be/fr/films/second-tour
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