Les laissés-pour-compte règlent leurs comptes !
Toujours aussi attendue, la série « Slow Horses » ou « Les Déshonorés » basée sur les romans de Mick Herron est de retour pour une quatrième saison…
Entre humour noir, suspense haletant et personnages complexes, « Slow Horses » s’impose comme un incontournable pour les amateurs de thrillers d’espionnage.
Notre avis reste fan des aventures de Jackson Lamb et sa bande de tocards !
Synopsis :
En pleine période des préparatifs de Noël, une explosion retentit dans un grand centre commercial de Londres. C’est un carnage. Un attentat-suicide perpétré par un homme qui utilisait une identité secrète du MI5 (une coquille vide dans le jargon du service). Un détail loin d’ être anecdotique que Claude Whelan (James Callis), le nouveau patron du service de renseignement britannique, tente pourtant de camoufler par tous les moyens au grand dam de Diana Taverner (Kristin Scott Thomas)… L’affaire va une fois de plus remettre en selle les pieds nickelés de l’espionnage, emmenés par un Jackson Lamb (Gary Oldman) toujours aussi débraillé et repoussant, mais ô combien fûté, réactif et charismatique.
Cette quatrième saison de « Slow Horses » est tirée du roman « Spook Street » ( rue effrayante) de Mick Herron paru en 2017 et Prix CWA Ian Fleming Steel Dagger 2017.
Tout commence par un attentat terroriste mais aussi par l’intrusion d’un double de River Cartwright (Jack Lowden) dans la maison de son grand-père David (Remarquable Jonathan Pryce dont le rôle est étoffé dans cette quatrième saison).
« Slough House » ( l’étable) est le sobriquet de l’immeuble londonien décrépi où le MI5 (service de renseignement intérieur britannique) envoie les agents qui ont failli à leur mission. Surnommés « Slow Horses » (« tocards ») ils sont sous l’autorité de Jackson Lamb (Gary Oldman) un ex super agent , alcoolique , tyrannique et à l’humour noir taille XXL.
Tous les membres de l’étable (Olivia Cooke, Christopher Chung, Saskia Reeves, Rosalind Eleazar, Paul Higgins mais aussi deux petits nouveaux incarnés par Tom Brooke et Joanna Scanlan) ont été bannis pour des motif différents et passent leurs journées à des tâches sans intérêt, caressant l’espoir de réintégrer le service actif.
Toutefois le flair et les profils « borderline » de ces laissés-pour-compte leur confèrent un certain talent pour résoudre les affaires les plus alambiquées.
« Quand mes agents « merdent », eux au moins, ils le font de manière grandiose ! »
Cette quatrième saison de la série d’espionnage nous offre une nouvelle face du métier d’espion liée cette fois aux erreurs du passé du service et plus particulièrement de David Cartwright (Jonathan Pryce) son directeur de l’époque.
River découvre que David, son grand-père a croisé le chemin du groupe responsable de l’attentat, et qu’il est en capacité d’identifier Franck Harkness, leur chef. Les deux premiers épisodes rythmés installent la situation et voient River Cartwright partir en France sur les traces de son double mais traqué par Emma Flyte (Ruth Bradley), la nouvelle cheffe des dogues.
Les épisodes trois et quatre décortiquent les enjeux, quant aux deux derniers épisodes ponctués de poursuites et de combats chorégraphiés, ils révèlent beaucoup de la personnalité des principaux protagonistes et explorent encore plus profondément les dessous sombres et les trahisons du monde de l’espionnage britannique.
Une quatrième saison réussie, bien construite, avec ce brin d’adrénaline qui empêche le spectateur de décrocher, inquiet du sort réservé à River Cartwright ( Jack Lowden) le boy scout de la bande !
Quant à l’incontrôlable, le machiavélique Jackson Lamb, il continue de jouer ses cartes avec efficacité même si cette fois ,il est très près de perdre celui qu’il considère ,sans le dire, comme un fils spirituel !
Rarement une série d’espionnage n’aura aussi bien joué sur deux tableaux, l’intrigue et l’humour noir !
Quatrième saison de « la maison des tocards » (« Slow Horses ») dont le succès ne se dément pas et l’épisode final nous offre en bonus la bande annonce de la saison 5.
Cette série d’espionnage riche d’une brillante distribution à laquelle s’est ajouté Hugo Weaving, est d’une grande pertinence politique et démonte avec jubilation les petits et grands travers des services secrets et n’a manifestement pas épuisé sa capacité à surprendre et à ravir.
Gary Oldman a su créer un personnage à sa démesure, lui conférant une dimension bien supérieure au héros de papier originel !
Yves Legrand – Le 15 octobre 2024
Sources Photos :
© 2024 Apple TV
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