Critique de « Suicide Squad » (2016) – Suicide Production
« Suicide Squad » est le deuxième film qui doit définitivement installer le « DC Univers » au cinéma après le relatif semi-échec de « Batman VS Superman ».
Justice pour tous !
Nous y sommes, le « Snyder’s Cut de Justice League » est enfin à portée de nos yeux ! Le moment tant fantasmé par des millions de fans à travers le monde est bien une réalité grâce à une grande campagne de communication. Les fans de DC Comics ont finalement eu gain de cause tout comme Zack Snyder qui peut enfin montrer sa vision de la Justice League.
Après le résultat catastrophique de « Justice League » sorti en 2017, Zack Snyder qui avait quitté le projet pour se consacrer à sa famille après le décès de sa fille revient enfin pour terminer son film maudit.
Le long métrage peut-il être meilleur que celui sorti en salle en 2017 ? Zack Snyder peut-il vraiment nous proposer deux films totalement différents avec le même matériau ?
Éléments de réponses…
Synopsis :
Après avoir retrouvé foi en l’humanité, Bruce Wayne, inspiré par l’altruisme de Superman, sollicite l’aide de sa nouvelle alliée, Diana Prince, pour affronter un ennemi plus redoutable que jamais. Ensemble, Batman et Wonder Woman ne tardent pas à recruter une équipe de méta-humains pour faire face à cette menace inédite. Pourtant, malgré la force que représente cette ligue de héros sans précédent – Batman, Wonder Woman, Aquaman, Cyborg et The Flash, il est peut-être déjà trop tard pour sauver la planète d’une attaque apocalyptique…
Ce Snyder’s Cut est divisé en 6 parties avec en plus un épilogue qui s’étalent sur presque quatre heures, la première chose à savoir est que tous ces chapitres ne sont pas de valeurs égales. On est bien loin des deux heures de la version cinéma de 2017. On retiendra cependant une seconde partie beaucoup plus prenante et haletante ainsi qu’une conclusion qui laisse clairement les fans de la première heure sur leur faim.
Ce qui saute aux yeux dès le début, c’est que cette version de « Justice League » déborde de nouvelles scènes ou étire des séquences de la version de Joss Whedon. La bonne nouvelle c’est que parfois cela fonctionne admirablement bien (plus de cohérence dans l’histoire et une meilleure construction de plans qui n’avaient aucune concordances dans la première version au cinéma) mais tous ces ajouts ont le don aussi de rendre par instant des séquences hideuses en prouvant que les effets spéciaux avaient encore du pain sur la planche.
Pourtant Zack Snyder et Warner ont mis les petits plats dans les grands avec un budget de plus de 70 millions de dollars pour retravailler tout un pan entier du film. Pourtant le projet garde une grande partie des problèmes initiaux et mène un combat qui ne changera pas l’issue finale de la bataille. « Justice League » avec ou sans Zack Snyder est un film bancal bâtit sur des fondations peu solides pour en faire un grand film de super-héros.
L’intrigue principale ne change pas ou très peu, Batman tente d’assembler une équipe pour contrer Steppenwolf qui recherche les boîtes-mères pour anéantir la Terre. On retient cependant que par séquence, l’intrigue fait sens tant le déroulement du récit essaye de créer des liens entre tous les personnages grâce au style et à la direction artistique du metteur en scène de « Watchmen ». On sent dans le long-métrage une vraie volonté de rendre chaque action, chaque décision porteuse de sens afin de clarifier tous les enjeux dramatiques et initiaux. Certes, ceux-ci restent minimes mais au moins nous en apprenons par exemple plus sur les motivations de Steppenwolf. Le sbire de Darkseid a un but et une volonté propre et n’est plus un simple effet spécial sans âme.
On réalise également dans quelle situation se trouve le monde en l’absence de Superman, véritable symbole d’espoir pour l’humanité. Cela se rajoute dans la volonté de Bruce Wayne de réunir ces héros, des personnalités bien différentes qui une fois assemblées forment un groupe fort et complémentaire.
Une réunion qui ne se fait plus en 30 minutes mais au bout de deux heures de film, entre-temps, Cyborg est le personnage qui connaît la plus grosse évolution. Le héros incarné par Ray Fisher possède cette fois, un passé, un présent et un futur ainsi qu’un but. Ses relations familiales sont plus poussées et la présentation de ses pouvoirs presque sans limite sont cette fois mieux développés. Ce personnage traduit toutes les thématiques chers au cinéaste et lui permet de parler de la mort, de la famille et du deuil. Cyborg est un prolongement de Snyder dans le film et est désormais le point d’ancrage de la « Justice League », il ne fait plus office de personnage fonction qui apparaît sans âme quand on a besoin d’une simple tâche.
Comme dans ses précédents films DC, Zack Snyder tente d’iconiser aux maximum ses héros en les mettant en scène tels des dieux parmi les humains, repensant sans cesse leur humanité, eux qui sont sans cesse en décalage avec leurs congénères. On regrette cependant le traitement très peu poussé de Superman et Batman moins retravaillés que Flash et Aquaman par exemple, mais dans l’ensemble cela reste plus cohérent et bien plus intéressant que le film de 2017.
Avec sa version, le réalisateur de « Batman V Superman » se fait plaisir et tente de rendre le soutien que les fans du monde entier lui ont rendu en militant pour son montage. Au cours de ces 4 heures, Zack Snyder développe, étire et va véritablement au bout de ses envies.
Le film aurait-il mérité d’être plus cours ? Certainement !
Le film aurait-il pour autant été meilleur ? Pas sûr !
Néanmoins la mise en abîme des personnages est intéressante, leur psychologie est plus poussée et les scènes s’enchainent cette fois avec plus de logique.
Tout dépend de si vous êtes familiers et amateurs du style visuel du réalisateur car ce Snyder’s Cut porte bien la marque d’un cinéaste qui possède son identité propre. À vous de voir si vous en êtes friands, sinon ces 240 minutes vont vous paraître bien longues !
Avec cette nouvelle version de « Justice League », Zack Snyder parvient à réconcilier une partie des fans avec le studios Warner. Avec une direction artistique plus travaillée et une intrigue plus cohérente, ce montage n’efface pas un scénario trop bancal parsemé de notes d’humour trop présentes et pourtant peu intéressantes.
Plus humain, plus structuré malgré des effets mal-travaillés, ce « Snyder’s Cut » restera pourtant dans l’histoire pour sa production chaotique mais aussi pour être le symbole de la victoire des fans sur un grand studio hollywoodien et ça, c’est déjà une grande preuve d’héroïsme.
Pas un grand film de super-héros mais une belle preuve de justice.
Note : 6/10
Julien Legrand– Le 18 mars 2021
Sources Photos :
« Suicide Squad » est le deuxième film qui doit définitivement installer le « DC Univers » au cinéma après le relatif semi-échec de « Batman VS Superman ».
(In)Justice :Vous ne sauverez pas le film ensemble ! Justice League Nous y voilà !
C’est un fait, Batman règne en maître sur toutes les plateformes de la Pop Culture. Pourtant, c’est bien chez les développeurs britanniques de Rocksteady et la qualité de la saga Arkham qui le propulse comme l’une des meilleures sagas vidéoludiques de ces dernières années.
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