Critique « Spider-Man : No Way Home » (2021) : Marvel ouvre la boîte de Pandore !
Film très attendu de cette fin d’année ; « Spider-Man : No Way Home » sort en salles ce 15 décembre.
Notre avis sans vous gâcher « la toile » comme toujours…
L’Eurotrip de l’homme-araignée.
Un nouveau chapitre s’ouvre sur le MCU (Marvel Cinematic Universe) suite aux événements des 2 derniers films Avengers (« Infinity War » et « Endgame »). Maintenant de retour sur Terre après une longue absence, l’Homme-araignée reprend du service dans ce deuxième film intitulé « Far from home » qui a pour lourde tâche de réellement clôturer la phase 3 du MCU vers une nouvelle dynamique encore inconnue.
Le jeune et insouciant Peter Parker reprend donc sa vie en en main après sa longue absence dans un monde qui a considérablement changé. Spider-Man se doit de prendre la « relève » de héros vieillissants.
Est-ce-que cette nouvelle aventure héroïque permet une bonne transition après les Avengers ?
Synopsis :
Peter Parker alias Spider-Man revient sur Terre dans sa belle ville de New York et se sent tiraillé entre son devoir de héros et sa vie scolaire d’autant plus que Nick Fury est tout le temps sur ses talons pour exiger de l’aide en tant que héros.
Pendant son futur voyage scolaire qui le fera voyager dans de nombreuses villes d’Europe, Peter se retrouva bien malgré lui embarqué dans les embrouilles de Fury face à la menace qui pèse sur la planète aidé par un mystérieux personnage habilement nommé « Mysterio ».
Au niveau de la réalisation et du casting, c’est pratiquement la même équipe que celle du premier opus des aventures de Spidey qui reprend le travail. On retrouve donc Jon Watts à la réalisation, Tom Holland endosse à nouveau le costume du tisseur de toile et Marissa Tomei reprend son rôle de tante May.
Les habitués du MCU pourront retrouvés des têtes connues comme Samuel L. Jackson (Nick Fury), Cobie Smulders (Maria Hill), ainsi que Jon Favreau (Harold « Happy » Hogan), cela tisse encore un peu plus les liens avec le MCU que dans le premier volet. On notera aussi l’arrivée de l’excellent Jake Gyllenhaal en tant que Mysterio pour ce film.
Dans l’ensemble, le film est attachant sans pour autant ce démarquer par rapport aux autres productions Marvel, le tout est très convenu et l’humour reste une constance dans pratiquement toutes les situations. On sent pourtant que dans sa construction, l’histoire emprunte de nombreuses références aux autres films du MCU (notamment les films « Iron Man ») avec des péripéties et rebondissements qui pourraient quand même surprendre les non-initiés à l’univers du tisseur.
Parlons ainsi de la grosse nouveauté de ce film « Mysterio », ce personnage est intéressant dans la manière dont il est construit, il est modernisé tout en gardant de temps à autres sa touche rétro.
Malheureusement, Mysterio est représentatif des problèmes de nombreux personnages du MCU, pas assez développé avec des objectifs simples et pas à la hauteur de l’aura du protagoniste proposé. Jake Gyllenhaal fait preuve d’un certain charisme, mais l’écriture de son personnage est tellement mal exploité qu’il a très peu de choses à se mettre sous la dent. On est très loin du talent que peut déployer l’acteur dans ses rôles et ici, il ne peut malheureusement pas y faire grand-chose.
« Far from home » se tourne un peu vers le « road movie », ce qui n’est pas pour nous déplaire, le film arrive à nous faire sourire par moment avec une blague bien envoyée ou encore, avec des scènes quelques peu incongrues.
Malgré cela les autres éléments importants de l’intrigue sont vite expédiés pour plutôt se concentrer sur les « petits » dilemmes moraux de Peter Parker, alors même que le fond de l’histoire et les ambitions du récit exigeaient de s’écarter quelque peu de la formule du premier opus et son mode « teenage movie » estival.
Le tout donne un résultat mitigé car nous voyions Peter Parker évoluer en tant que héros et d’un autre côté, l’histoire avance sans réel intérêt soutenue par des transitions « faciles ». Le long métrage rabaisse ses enjeux dramatiques et ne vire pas vers des envolées épiques.
Reste alors les scènes d’actions enrobées d’effets spéciaux qui rajoutent un tout petit peu de spectacle, mais sans vraiment rehausser le niveau (hormis une bonne scène d’illusion avec Mysterio) car desservi par la mise scène.
Malgré une recette qui continue de fonctionner, On sent toujours cette aventure trop balisée et formatée pour le plus grand nombre. Marvel se retrouvant peut-être loin des désirs de certains fans réclamant un peu plus de sérieux dans ce genre de film.
« Spider-Man : Far from home » est une timide conclusion de la phase 3 pour le MCU post « Avengers : Endgame ». Parfois drôle et distrayant, ce nouveau chapitre du tisseur de toile reste bien inférieur à la saga de Sam Raimi.
Marvel devra redoubler d’intelligence afin de ne pas perdre la ferveur des fans pour leur franchise.
Note : 6/10
Loïc Legrand -Binkert – Le 30 juin 2019
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