Critique « Made in Italy » (2020) : Ceci n’est pas une romance sous le soleil de Toscane.
Une maison Toscane, le charismatique Liam Neeson, son fils à la ville comme à l’écran dans « Made in Italy ». Critique parfumée au Chianti.
Nos étoiles et nos mémoires contraires.
Amis depuis bientôt deux décennies, Colin Firth et Stanley Tucci campent avec une évidente connivence un couple rattrapé par la maladie. Le réalisateur Harry Macqueen (« Hinterland ») a tiré le meilleur parti de cette amitié et de cette connivence dans ce drame intimiste dont le titre nous interroge jusqu’à la fin.
Notre avis…
Synopsis :
Sam et Tusker s’aiment depuis 20 ans. À bord de leur vieux camping-car, ils ont décidé de rendre visite à leurs amis et la famille. Ils retournent aussi sur certains lieux de leur jeunesse. Depuis que Tusker est atteint d’une grave maladie, tous leurs projets ont été suspendus. Le temps est compté et être ensemble est désormais la chose la plus précieuse. Cependant, ce dernier voyage va mettre leur amour à rude épreuve.
Cette relation interpelle par son universalité et le fait qu’elle décrit un couple homosexuel n’enlève rien à l’émotion qu’elle nous procure. Tucci et Firth n’ont pas à forcer leur immense talent pour donner corps à leur couple ni donner l’impression de se connaître depuis longtemps puisque c’est bien le cas. Les regards échangés, les sarcasmes et les disputes improbables, les éclats de rire, tout est cohérent et précieux sont les souvenirs qui ont jalonnés la relation de ces deux hommes brillants intellectuellement et passionnés.
Honnêtement, la subtilité et le talent de Stanley Tucci et de Colin Firth emportent tout sur leur passage mais Harry Macqueen nous offre un tableau plutôt qu’un film ; il n’y a aucun rebondissement à attendre de cette chronique dramatique. Si on peut louer la photographie de Dirk Pope et les jolis paysages de Lake district, on ne peut que contempler, spectateur impuissant, la lente progression de cette terrible maladie qu’est la démence…
Le naturel et la retenue qui accompagnent les deux acteurs depuis le lever, le breakfast, le repas à préparer…. Bref la cohabitation des menues banalités du quotidien avec les grands problèmes émotionnels qui les hantent, rend la mise en scène d’Harry Macqueen d’une fluidité déconcertante et permet à l’histoire de gagner encore en en profondeur.
Supernova offre à Sam et Tusker une dernière virée sur la route de leurs meilleurs souvenirs. Une ultime balade avant que la maladie dont souffre Tusker engloutisse tout y compris sa propre volonté. Les yeux dans les étoiles à la fois remplis d’amour et de détresse, “Supernova” approche ce dernier virage amoureux devant l’inéluctable avec retenue et sensibilité mais sans pathos.
Le spectateur averti ne pourra que succomber aux émotions distillées par Stanley Tucci et Colin Firth mais il ne pourra considérer ce sujet difficile, cette remarquable chronique du temps qui passe et de la mémoire qui s’enfuit comme un grand film cependant…
Yves Legrand– Le 30 août 2021
Sources Photos :
Une maison Toscane, le charismatique Liam Neeson, son fils à la ville comme à l’écran dans « Made in Italy ». Critique parfumée au Chianti.
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