Critique « Black Widow » (2021) : L’ultime baiser de la Veuve Noire
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Un jour, Mon Prince reviendra…
Il y a 33 ans John Landis signait un gros succès avec « Un prince à New-York ». Que vaut donc cette suite où heureusement bon nombre des protagonistes ont pu reprendre leur rôle dans une suite dont on ne va pas vous divulgâcher le sujet.
Notre avis…
Synopsis :
Lorsque le roi Jaffe Joffer quitte ce monde, le prince Akeem doit trouver un héritier mâle pour lui succéder un jour sur le trône. Comme il n’a eu que des filles, il risque de perdre son royaume objet des convoitises d’un Généralissime. Akeem est ravi lorsqu’il apprend qu’il aurait eu un fils illégitime durant son premier séjour dans le Queens. Il repart à New York avec son fidèle Semmi, faire connaissance avec Lavelle Junson, son grand garçon. Il le convainc de l’accompagner à Zamunda où il apprendra à devenir un vrai prince. Mais, Lavelle n’avait pas envisagé que son rôle serait aussi exigeant. Bientôt, il remet en question son désir de faire partie de la royauté.
Trente-trois ans après la sortie de « Coming to America » (« Un prince à New York »), Amazon prime diffuse la suite au départ prévue pour une sortie sur grand écran pour les fêtes de fin d’année 2020. Si ce n’est le vieillissement normal des protagonistes, on a parfois l’impression que les deux ont été filmés dans la continuité. C’est un remarquable travail qui s’explique aussi par le retour de personnages secondaires (entre autres ceux du salon de coiffure) que reprennent sous leurs déguisements respectifs Arsenio Hall (le révérend Brown / Morris / Baba) et Eddie Murphy (Randy Watson / Clarence /le vieux juif Saul).
Craig Brewer le réalisateur (« Hustle & Flow », « Dolemite Is my Name » déjà avec Eddie Murphy) succède John Landis mais ce nouvel opus donne une impression de vieux film ou de « déjà vu ». Avec raison puisque plusieurs scènes de l’original sont insérées dans ce second opus. Pas moins de cinq scénaristes (Kenya Barris, Barry W. Blaustein, David Sheffield, Justin Kanew à partir des personnages créés par Eddie Murphy) ont participé à l’écriture de cette comédie dans laquelle on retrouve tout ce qui fit le succès de « Coming to America » il y a plus de trente ans : le choc des cultures et le décorum parodique (mais cette fois, c’est l’Américain élevé dans le Queens qui se retrouve en terre étrangère apprenant les us et coutumes du royaume de Zamunda), sans oublier les chorégraphies un rien dans le style de Bollywood et les grandioses décors de carton-pâte. La petite touche nouvelle c’est Leslie Jones qui incarne la mère du futur héritier dont le bagout et l’attitude puisée à même la culture de Queens font mouche.
Malgré un casting « Black lives matter » avec 90% du casting originel James Earl Jones, Shari Headley et l’adjonction de Morgan Freeman, John Amos, Wesley Snipes, Tracey Morgan ou encore John Legend, Gladys Knight, Davido et Dikembe Mutombo dans leurs propres rôles : on obtient un divertissement certes honnête, agréable à regarder, mais après 30 ans d’attente, on espérait mieux qu’un film paresseux sans prise de risques excessifs.
Lorsque, le prince Lavelle (Jermaine Fowler) discute cinéma avec sa copine, il affirme qu’à part les films de superhéros, les Américains sont incapables de produire de bons longs métrages et qu’ils se reportent sur des remakes ou « des suites que personne n’a demandées » : Moment d’autodérision bienvenu, et franchement il ne pouvait mieux dire… Black live in Zamunda !
Note : 6,5/10
Yves Legrand– Le 6 avril 2021
Sources Photos :
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