Critique de Dracula (1992)
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Un héros très discret !
Trente ans après « La Liste de Schindler » de Spielberg, le cinéma rend une nouvelle fois hommage à un héros méconnu de la Seconde Guerre Mondiale, le britannique Nicholas Winton. Un homme dont l’action a permis de sauver plusieurs centaines d’enfants juifs d’un funeste destin, en leur permettant de fuir Prague pour trouver refuge au Royaume-Uni et ainsi échapper à la Shoah.
Adapté du livre « If It’s Not Impossible…The Life of Sir Nicholas Winton » écrit par la fille de ce dernier, « Une vie » revient en deux temps sur cette incroyable histoire, qui ne fut révélée que plusieurs décennies plus tard par l’émission « That’s Life! » de la BBC.
Pour incarner la version âgée de Winton, le choix s’est porté sur Anthony Hopkins, offrant à celui-ci un nouveau rôle crépusculaire après ceux qu’il tient dans « The Father » ou « Armageddon Time ».
Synopsis :
Prague, 1938. Alors que la ville est sur le point de tomber aux mains des nazis, un banquier londonien va tout mettre en œuvre pour sauver des centaines d’enfants promis à une mort certaine dans les camps de concentration. Au péril de sa vie, Nicholas Winton va organiser des convois vers l’Angleterre, où 669 enfants juifs trouveront refuge. Cette histoire vraie, restée méconnue pendant des décennies, est dévoilée au monde entier lorsqu’en 1988, une émission britannique invite Nicholas à témoigner. Celui-ci ne se doute pas que dans le public se trouvent les enfants – désormais adultes – qui ont survécu grâce à lui…
A une époque où les extrêmes gagnent de plus en plus de terrain, comme si une amnésie collective frappait soudain la population, le devoir de mémoire est primordial pour rappeler d’où l’on vient. « Une vie » s’inscrit dans cette optique en narrant cette histoire méconnue, mais ô combien salvatrice, survenue à l’aube de la guerre.
Pour mettre en scène ce beau film, James Hawes – qui a connu le succès sur le petit écran en réalisant plusieurs épisodes des séries à succès « Doctor Who », « Black Mirror » ou plus récemment « Slow Horses » – fait une première incursion réussie au cinéma.
Certes très classique dans sa conception, « Une vie » se démarque par l’émotion qui s’en dégage, sans pour autant tomber dans le pathos. Comme la modestie de son personnage qui ne cherche jamais à tirer la couverture à lui, le film maintient une relative distance avec les évènements qui s’y déroulent.
Dans la peau de celui que certains appellent le « Schindler anglais », on retrouve l’immense Anthony Hopkins. L’inoubliable interprète d’Hannibal Lecter dans « Le Silence des Agneaux » livre une performance d’une sobriété fantastique, il joue dans une émotion contenue qui sied parfaitement à ce juste parmi les nations et emporte l’adhésion des spectateurs.
Pour incarner Nicholas Winton jeune, le choix s’est porté sur Johnny Flynn (« The Outfit », « La Ruse »), qui incarne avec brio cet homme aussi humble que courageux et dont la ressemblance avec Hopkins est assez troublante.
Pour les seconder, on peut compter sur la toujours excellente Helena Bonham-Carter ou encore l’expérimenté Jonathan Pryce. A noter que ce sont les descendants des enfants juifs qui incarnent leurs parents dans la fameuse scène des retrouvailles, l’une des plus émouvantes du film.
Porté par la prestance d’Anthony Hopkins, ce récit poignant a le mérite de nous faire découvrir un pan méconnu de notre histoire tout en nous rappelant que même dans les moments les plus sombres, subsiste une lueur d’espoir.
« Une vie » nous prouve qu’il ne faut pas forcément porter une cape pour être un héros !
Sans être un chef-d’œuvre inoubliable, « Une vie » est à l’image de son protagoniste, sobre et efficace. Un film qui ne cherche pas à en mettre plein la vue mais qui nous touche en plein cœur par l’émotion qui s’en dégage.
Damien Monami – Le 11 mars 2024
Sources Photos :
© 2024 SquareOne Entertainment
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