Portrait d’Al Pacino : L’acteur Al dente.
L’acteur al dente Al Pacino La seule évocation de son nom fait frémir les fans
Ciné-masque !
Que retenir d’une année que l’on aimerait mieux oublier ? Pas grand-chose nous direz-vous… car le scénario de 2020 nous a réservé bien des (mauvaises) surprises, à commencer par un vilain virus venu de Chine. Un Covid-19 que l’on a longtemps sous-estimé, peu s’attendaient à ce qu’il arrive dans nos contrées et pourtant, comme dans une œuvre de science-fiction, le monde a basculé dans le chaos.
Tout à coup, on se serait cru dans « Contagion », le film catastrophe de Steven Soderbergh sorti en 2011 : le masque s’est d’abord imposé, les bars, les restaurants et même les écoles ont fermés leurs portes, les rue sont devenues désertes puis des gens sont devenus fous, au point se battre pour du papier-toilette.
Une pandémie qui n’a épargné personne, pas même le secteur culturel dont fait évidemment partie le cinéma. Notre chère 7ème art a été une victime collatérale de la crise : les salles ont fermé puis ont rouvert avec un public réduit, avant de fermer à nouveau ; des films très attendus ont vu leur sortie repoussée tandis que d’autres sont sortis directement en VOD et sur les plateformes de streaming qui sont clairement les grands bénéficiaires de cette année noire.
Le Top 10 de la rédaction :
Le classement qui va suivre est un peu hybride entre les long-métrages sortis en salles, pour la plupart avant le mois de mars, et ceux que l’on a découvert sur nos petits écrans. Un top 10 loin de ce qu’on avait imaginé au regard de films très attendus qui n’arriveront que courant 2021 (du moins on l’espère) : on pense notamment à « Dune » de Denis Villeneuve, « The French Dispatch » de Wes Anderson, le prochain James Bond « Mourir peut attendre » ou encore « Kaamelott : Premier volet » d’Alexandre Astier… des œuvres qui y auraient certainement eu une place de choix dans notre Top.
Cela n’empêche pas 2020 de nous avoir gratifié de quelques très bons films, des plus attendus aux pépites que l’on n’a pas vu venir, la qualité était au rendez-vous… il est temps de faire le bilan et de tirer les conclusions d’une année particulière
10. « Jojo Rabbit » de Taika Waititi :
On n’attendait pas grand-chose de cette tragicomédie sur fond de Seconde Guerre Mondiale réalisée par le néo-zélandais Taika Waititi mais nous avons été séduits par son approche originale d’un sujet aussi sensible.
Adaptation libre du roman à succès « Le Ciel en Cage » de Christine Leunens, cette fable tendre et poétique aborde l’atrocité de la guerre à travers les yeux d’un enfant insouciant qui a pour ami imaginaire une version aussi pathétique que burlesque d’Adolf Hitler incarné par le réalisateur lui-même. Aussi drôle qu’émouvant, ce film démontre par l’absurde la bêtise de l’idéologie nazie. Servie par un casting impeccable et un propos intelligent, cette œuvre à part a su conquérir le public.
9. « TENET » de Christopher Nolan :
Un nouveau Nolan est toujours un évènement très attendu par le public, particulièrement en cette année compliquée pour l’industrie du cinéma, durement touchée par la crise sanitaire. « Tenet » avait pour mission de ramener le public dans les salles obscures mais le résultat s’avère plutôt mitigé, la faute à un scénario un peu trop complexe et des personnages parfois bancals qui en a rebuté plus d’un.
Cela n’empêche pas le réalisateur britannique de nous offrir un thriller SF inventif et spectaculaire à l’action virtuose avec des thèmes qui lui sont chers tels que la distorsion du temps et l’interrogation sur ce qu’on nomme la « réalité » avec comme toile de fond un récit d’espionnage digne des meilleurs « James Bond ».
Pas exempté de quelques défauts, le long métrage porté par John David Washington et Robert Pattinson reste un divertissement étourdissant et de très haut de gamme.
8. « Soul » de Pete Docter :
Fraichement sorti sur Disney +, le nouveau Pixar mérite clairement sa place dans le panthéon 2020. « Soul » est sans conteste la plus adulte des productions à la lampe qui poursuit son exploration de la nature humaine avec un récit bien ficelé, des personnages attachants mais complexes et une réflexion pertinente sur le sens de la vie.
Une œuvre époustouflante au scénario efficace, aussi touchant qu’hilarant, aux sonorités jazzy envoutante et à l’animation virtuose et novatrice, en particulier dans sa conception de l’au-delà… Encore une pépite de Pixar !
7. « Le Cas Richard Jewell » de Clint Eastwood :
Désormais nonagénaire, le réalisateur de « La Mule » en a encore sous le capot et poursuit son exploration du paradoxisme américain et de sa propension à faire passer un homme du statut de héros à celui de monstre. Clint dresse un portrait profondément humain d’un homme ordinaire devenu un symbole d’injustice.
Dans son trente-huitième film, il fait le choix de la modestie en filmant avec une simplicité et une puissance indéniable. Dans la peau de ce laissé-pour-compte, on retrouve le méconnu Paul Walter Hauser, un pari osé mais réussi tant il bouleverse. Avec ce récit d’une admirable justesse et à l’éclatant classicisme, Clint Eastwood signe un grand film discret.
6. « Dark Waters » de Todd Haynes :
Todd Haynes signe un film coup de poing dans la lignée de « Spotlight » et dénonce avec précision l’affaire de l’empoisonnement des eaux par la société DuPont. Il signe un thriller complexe et haletant qui dépeint avec cynisme ce drame écologique et humain sans précédent.
La réussite du long-métrage doit aussi pour beaucoup à Mark Ruffalo. A l’initiative de ce film judiciaire, l’acteur livre une performance remarquable toute en finesse et est totalement habité par son personnage. « Dark Waters » est sans conteste le film le plus efficace de son auteur et l’un des plus percutants de l’année écoulée.
5. « 1917 » de Sam Mendes :
La première claque de l’année est signée Sam Mendes avec cette évocation de l’enfer des tranchées racontée au travers de la mission confiée à deux estafettes anglaises. Plus qu’un simple film de guerre, « 1917 » est avant tout une véritable expérience sensorielle face à laquelle se retrouve confronté le spectateur.
Tournée comme un faux plan-séquence, la longue et boueuse déambulation de nos deux messagers dans ce no man’s land s’avère une immersion bluffante et angoissante qui ne laisse personne indifférent. Incroyable drame intimiste au cœur de la Grande Guerre, « 1917 » est une fresque tragique aux mille nuances à voir absolument.
4. « La Voie de la justice » de Destin Daniel Cretton :
Sorti en toute discrétion dans nos contrées, cette adaptation du roman autobiographique de Bryan Stevenson évoque avec justesse et cohérence l’histoire d’un jeune avocat idéaliste qui décide de défendre les condamnés à mort afro-américains. Le jeune cinéaste livre un remarquable plaidoyer contre la peine de mort et évoque avec justesse et cohérence la valeur d’une vie volée par les erreurs judiciaires.
Il peut compter sur le charismatique Michael B. Jordan et son casting oscarisé (Jamie Foxx, Brie Larson) pour dénoncer au travers de cette histoire vraie le système judiciaire américain avec toutes les failles et les maux qui le gangrènent. « La Voie de la Justice » est une œuvre didactique et sincère, il traite sans fioriture un sujet sensible qui ne peut que toucher le spectateur en plein cœur.
Un film puissant et bouleversant dont on ne sort pas indemne !
3. « Le Diable, tout le temps » d’Antonio Campos :
Adaptation du roman éponyme de Donald Ray Pollock au succès fulgurant, le film du brésilien Antonio Campos dresse le portrait sans concession d’une Amérique profonde gangrénée par la pauvreté, la violence et une foi outrancière. Il signe un thriller très sombre, presque macabre, et porte un regard juste sur cette communauté désabusée, sans jamais tomber dans la surenchère.
Plus qu’une série de portraits de désaxés, « Le Diable, tout le temps » est une quête de rédemption qui pose un regard sombre et pertinent sur un pays désabusé, dont la classe pauvre se raccroche à la religion. Une fable ténébreuse qui dépeint les plus bas instincts humains, contée et incarnée à merveille par un casting diaboliquement efficace composé d’un Tom Holland impressionnant et un Robert Pattinson omniprésent.
Une œuvre aussi trash qu’ambitieuse, âme sensible s’abstenir !
2. « Mank » de David Fincher :
Après six ans d’absence, le réalisateur de « Fight Club » faisait son grand retour début décembre sur Netflix pour nous raconter l’histoire du scénariste Herman J. Mankiewicz interprété par Gary Oldman en nous offrant l’envers du décor du mythique « Citizen Kane » d’Orson Welles. Il signe une lettre d’amour fascinante et mélancolique aux scénaristes et à l’art de l’écriture, une plongée en noir et blanc dans un monde de cinéma riche, retors et immortel.
Avec la maestria et le sens du détail qu’on lui connait, Fincher signe une œuvre intelligente et sincère sur la création, la volonté de rester un artiste dans un système détruit par l’argent et l’artificialité. Visuellement prodigieux, techniquement virtuose, « Mank » se démarque par ses dialogues verbeux et une narration tortueuse qui peut en décontenancer certains même parmi les plus aguerris.
« Mank » n’en reste pas moins une ode à la créativité brillamment mise en image et qui nous hante longtemps après son visionnage. Un vrai film de cinéphile.
« Les Sept de Chicago » d’Aaron Sorkin :
Le brillant et oscarisé scénariste Aaron Sorkin nous plonge au cœur d’un procès retentissant avec une reconstitution enflammée, révoltante et terriblement puissante de ce simulacre de justice qui fait suite à des émeutes qui ont ébranlés l’Amérique en 68. Sorkin nous offre un épatant film de procès mais aussi un immense pamphlet politique grâce à des dialogues hauts en couleurs qui inondent l’écran.
« Les Sept de Chicago » est un plaidoyer galvanisant pour la liberté d’expression, le droit à la contestation et le combat pour l’égalité civique. Un film captivant porté par des dialogues exceptionnels et des comédiens fabuleux, il dresse un parallèle entre l’histoire et l’actualité contemporaine qui fait froid dans le dos.
Un pamphlet électrisant qui tire à balles réelles sur le système judiciaire américain grâce un montage ingénieux et une reconstitution historique brûlantes et révoltantes des enjeux politiques. Un écho cruel et horrifiant de l’actualité qui a considérablement marqué cette année de cinéma.
Les Belles Surprises :
Auraient également pu être plébiscités :
Les déceptions :
Damien Monami, Julien Legrand et Yves Legrand – Le 2 janvier 2021
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