Le Colosse du Bronx

Les Meilleurs Films de James Caan 

James Caan était Santino dit « Sonny » l’impétueux fils de Don Vito Corleone dans le chef d’œuvre « Le Parrain » de Francis Ford Coppola, il était « Le Solitaire » chez Michael Mann ainsi qu’un écrivain séquestré dans une maison isolé par la fanatique Kathy Bates dans « Misery » de Rob Reiner mais pas que… Le comédien né dans le Bronx à New York a tourné dans plus de 137 films et travaillé avec quelques-uns des plus grands cinéastes son époque comme Billy Wilder, Steven Spielberg, James Gray, Howard Hawks, Sam Peckinpah ou encore Claude Lelouch.

Retour sur une carrière aussi large que ses épaules.

Rugueux et terre-à-terre, James Caan portait en lui une personnalité fougueuse et dure à cuire qui semblait toujours être un peu éclipsée par une touche de mélancolie. L’acteur était doué pour incarner des personnages poussés à l’extrême ou vivants tout intensément avec très souvent cette petite touche de colère apparente ou dissimulée.

Il a souvent joué des joueurs de football, des criminels, des chefs de la mafia et des flics. Pourtant, le comédien n’était pas un simple personnage colérique, mais un acteur toujours capable d’apporter une touche d’humanité complexe à ses performances. Dans la vie, il était tout aussi séduisant et direct que nombre des protagonistes qu’il interprétait.

Le premier vrai film de la carrière de James Caan fut le thriller « Une femme dans une cage » en 1964 de Walter Grauman. L’année suivante, il fut nommé pour la première fois aux Golden Globes pour le western « Les Compagnons de la gloire » d’Arnold Laven écrit par Sam Peckinpah. L’un de ses rôles de premier plan est celui qu’il tient aux côtés de John Wayne et Robert Mitchum dans l’avant-dernier film d’Howard Hawks, « El Dorado » en 1966.

Au moment où il apparaît dans le célèbre téléfilm « Brian’s Song » en 1971, Caan est alors une valeur sûre, et il commence à travailler avec certains des plus grands cinéastes du cinéma mondial. Son dernier film sorti de son vivant est la comédie romantique « Queen Bees » sorti en 2021, dans laquelle des septuagénaires et octogénaires trouvent l’amour. Un grand acteur qui nous a malheureusement quitté à l’âge de 82 ans le 6 juillet 2022.

Un simple TOP 10 ne représentera pas toute la palette de jeu et le talent incroyable de James Caan, mais voici selon nous les 10 films à voir, en plus de la série Las Vegas, pour découvrir la carrière exceptionnelle d’un comédien remarquable.

10. « Le Destin de Brian » (Brian’s Song) (1971) de Buzz Kulik :

Le Film : Gale Sayers rejoint les Chicago Bears, où il rencontre Brian Piccolo. Ils briguent le même poste dans l’équipe, et bien que Sayers soit noir et Piccolo blanc, ils deviennent amis et se soutiennent mutuellement, jusqu’à ce que Brian Piccolo meure d’un cancer foudroyant à 26 ans.

Pourquoi faut-il le voir ? Parce que James Caan parvient à jouer avec la corde sensible du spectateur grâce à une justesse de jeu impériale faite de tendresse et de dramaturgie. Il s’agit d’un téléfilm basé sur la véritable relation entre Gale Sayers (Billy Dee Williams) et Brian Piccolo (James Caan), coéquipiers des Chicago Bears.

La mort de Piccolo est tragique, mais son histoire est une vraie preuve d’abnégation, et le film nous fait découvrir la vie du personnage à travers le prisme de son amitié étroite avec Gayle Sayers (Billy Dee Williams). Sayers et Piccolo ayant été, de toute évidence, les premiers colocataires interraciaux de la NFL. Caan et Williams sont parfaits et leur duo fonctionne superbement à l’écran, démontrant une profonde et durable estime l’un envers l’autre, d’abord à partir de blagues, puis un respect mutuel pour leur science du jeu sur le terrain.

L’impact culturel de « Brian’s Song » a été démontré sur plusieurs générations de cinéphiles et sa réputation lacrymale n’est plus à prouver.

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© 1971 Screen Gems Television - Sony Pictures Television

9. « Futur immédiat, Los Angeles 1991 » (Alien Nation) de Charles Baker :

Le Film : Fin des années 1980, des extra-terrestres se sont implantés sur Terre. Après des années passées sous quarantaine, ils sont libres d’aller et venir mais sont victimes d’une nouvelle forme de discrimination. Dans ce contexte, en 1991, Sam (Samuel) Francisco est le premier officier de police extra-terrestre. Son partenaire est un vétéran du Los Angeles Police Department. Ils devront surmonter leurs différences pour mettre à mal les complots des dirigeants extra-terrestres.

Pourquoi faut-il le voir ? Parce que James Caan est associé à un nouveau partenaire talentueux en la personne de Mandy Patinkin qu’il n’apprécie guère et envers lequel il a des attitudes racistes.

Au fil du film, Caan et Patinkin développent un respect mutuel, apprennent à connaître leurs cultures respectives et comprennent les menaces auxquelles les immigrants sont confrontés dans le monde moderne. La particularité de ce long métrage de science-fiction est que le personnage de Patinkin est un extraterrestre – un Newcomer – et que 300 000 membres de son espèce se sont écrasés sur Terre quelques années auparavant. « Futur immédiat, Los Angeles 1991 » raconte la lutte de ces visiteurs pour s’intégrer à la société humaine. 

James Caan y interprète le rôle de Sykes, un officier de police chargé de collaborer avec Sam, il est colérique, agacé et bigot. Lorsqu’il rencontre son partenaire pour la première fois, Caan se moque de son nom (Sam Francisco), et Sam se moque du nom Sykes » en retour car il ressemble aux mots « excréments » et « tête » dans le langage extraterrestre.

Avec « Futur immédiat, Los Angeles 1991 » et « Brian’s Song », James Caan prouve qu’il est passé maître dans l’art de raconter des histoires d’amitiés surmontant l’intolérance.

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© 1988 Twentieth Century Fox

8. « Lune de miel à Las Vegas » (1992) de Andrew Bergman :

Le Film : Jack Singer, détective privé, spécialiste du flagrant délit des couples adultères se refuse toujours à épouser Betsy, de peur de s’engager. Après plusieurs années d’union libre, leur relation va de moins en moins bien. Jack comprend qu’il doit épouser Betsy s’il souhaite la garder. Il part alors en voyage avec elle à Las Vegas, capitale mondiale du mariage. Ils arrivent au même moment que Tommy Corman, un truand et joueur professionnel, qui tombe net devant Betsy, le sosie de sa femme décédée il y a peu. Tommy va tout faire pour la conquérir…

Pourquoi faut-il le voir ? Parce En 1990, Andrew Bergman a réalisé « Premier Pas dans la Mafia », une comédie avec Matthew Broderick dont la principale caractéristique était de confier à Marlon Brando le rôle d’un chef de la mafia dans laquelle tout le monde pouvait constater qu’il réinterprétait son personnage de Vito Corleone.

Avec « Lune de miel à Seattle », le cinéaste n’exploite pas l’image de James Caan en tant que Sonny Corleone de la même manière. Pourtant la présence et le charisme de l’acteur sont essentielles pour que l’histoire fonctionne tant sur le plan comique qu’émotionnel. Nicolas Cage et Sarah Jessica Parker forment un jeune couple en route pour un mariage express ; Caan y interprète le rôle d’un joueur professionnel de casino qui voit en Parker le portrait craché de sa défunte épouse et escroque Cage lors d’une partie de cartes pour obtenir un week-end seul avec elle.

L’acteur apporte une subtile dose de méchanceté à son personnage pour que l’ensemble ne soit pas trop ridicule, mais module suffisamment les choses pour que l’humour ne soit pas inapproprié.

Une comédie qui prouve que James Caan peut varier impeccablement son registre et qu’il possède une bonne dose d’humour dans sa palette de jeu.

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© 1992 Metro-Goldwyn-Mayer Studios

7. « El Dorado » (1966) d’Howard Hawks :

Le Film : En arrivant à El Dorado, l’aventurier Cole Thornton retrouve un ancien ami, JP Harrah, qui est aujourd’hui le shérif de la ville. Engagé par un propriétaire terrien, Thornton renonce à sa mission quand Harrah lui apprend qu’elle a pour but de chasser les McDonald de leurs terres…

Pourquoi faut-il le voir ? Parce qu’il s’agit de l’un des premiers rôles marquants de James Caan réalisé par le grand Howard Hawks dans lequel il interprète un jeun cow-boy en quête de vengeance. Il y côtoie deux légendes vivantes, John Wayne et Robert Mitchum dans un portrait fascinant du Vieil Hollywood qui croise brièvement le Nouvel Hollywood.

Et même si le jeune James Caan ne semble pas très à son aise face à ses co-stars vieillissantes, son débit et sa présence à l’écran sont déjà une preuve de son aura magnétique, surtout si on le compare à Ricky Nelson qui jouait plus ou moins le même rôle dans « Rio Bravo » de Hawks, dont « El Dorado » était un remake officieux.

© 1966 - Paramount Pictures

6. « The Yards » (2000) de James Gray :

Le Film : A sa sortie de prison, Leo Handler revient chez lui avec un seul but : rester dans le droit chemin. Il trouve du travail chez son oncle Franck, patron de l’Electric Rail Corporation, qui règne sur le metro dans le Queens. Son ami de toujours, Willie, l’initie aux méthodes de la société. Leo decouvre la face cachée des florissantes opérations de son oncle. Témoin de chantage, corruption, sabotage et même meurtre, il est au centre d’une situation explosive : il détient un secret qui fait de lui la cible de la plus impitoyable famille de la ville… La sienne. 

Pourquoi faut-il le voir ? D’abord parce que c’est un très bon film porté par un casting exceptionnel. Mark Wahlberg, Joaquin Phoenix, Charlize Theron, Ellen Burstyn ça fait déjà une belle brochette d’excellents acteurs.

Ensuite parce que James Gray offre une mise en scène sobre mais incroyablement efficace au service d’un scénario complexe qui emprunte tous les codes du film noir pour les détourner habilement dans une ambiance prenante.

Et puis surtout parce que James Caan y trouve bien entendu un rôle à la mesure de son talent. Il incarne le patriarche de la famille, dur, exigeant et manipulateur autour duquel gravite tous les personnages.

Le comédien prend sa revanche sur son personnage du « Parrain » et prouve qu’il adore toujours autant jouer les « sales types » et fait ressortir tous les enjeux dramatiques du long métrage.

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© 2000 - Miramax Films

5. « Le Solitaire » (1981) de Michael Mann :

Le film : À Chicago, Frank, bandit de haut vol, pactise avec un caïd sans foi ni loi, dans l’espoir de réaliser son rêve, fonder une famille.

Pourquoi faut-il le voir ? Parce que ce film est le premier exercice de Michael Mann, auteur qui ne va cesser de peaufiner son art du polar urbain. Cette première réalisation est une véritable expérience sensorielle unique tant d’un point de vue émotionnel que visuel. « Le Solitaire » présente les impulsions artistiques, les épanouissements stylistiques et les obsessions narratives de Mann avec une confiance cristallisée.

Un récit simple et rafraîchissant porté par une mise en scène réaliste et soutenue par la performance d’un James Caan toujours aussi charismatique et juste dans ses interprétations. Le comédien a suivi pendant plusieurs mois des flics de Chicago et s’est même entraîné avec de vrais cambrioleurs de coffres forts pour interpréter son personnage. En résulte une prestation qui est sans doute l’une des plus belles de sa carrière et son film préféré par la même occasion.

Bref le début d’une grande histoire de ce que deviendra le cinéma de Michael Mann.

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© 1981 Metro-Goldwyn-Mayer Studios Inc

4. « Le Flambeur » (1974) de Karel Reisz :

Le Film : Axel Reed est prisonnier de sa passion pour le jeu. Après une nuit désastreuse, il perd 44 000 dollars qu’il doit rembourser au plus vite auprès des malfrats qu’il fréquente. Affolée, sa mère lui prête la moitié de sa dette qu’il s’empresse aussitôt de doubler lors d’une virée à Las Vegas…

Pourquoi faut-il le voir ? Parce qu’à première vue, James Caan semblait être un choix étrange pour jouer l’antihéros existentialiste du roman de Fyodor Dostoïevski, qui raconte l’histoire d’un fanatique du jeu qui perd le contrôle et cède à ses pulsions.  

Pourtant lorsque le personnage d’Axel Reed devient « hors de contrôle », on réalise alors à quel point le réalisateur Karel Reisz a eu le nez fin dans son casting. Axel Reed, un professeur d’anglais – avec un penchant pour les conférences sur, oui, Dostoïevski – semble passionné et serein quand il est dans une classe. Cependant, s’il s’approche d’une table de blackjack, d’une roulette ou qu’il effectue un pari sportif sûr, c’est un véritable prédateur prêt à bondir pour céder à ses pulsions de jeu !

James Caan interprète Reed avec une intensité et un sens du désespoir effrayants, en particulier lorsque le gangster (joué par le futur capo des « Affranchis » de Scorsese, Paul Sorvino) à qui il doit 44 000 dollars cesse de jouer gentiment et commence à le menacer de lui briser tous les os du corps.

C’est le portrait incroyable d’un homme qui ne parvient jamais à s’arrêter, quelqu’un qui est irrémédiablement accro à l’ivresse de la défaite. Et grâce à James Caan tout bonnement possédé par son rôle, le dernier plan absolument n’en est que plus déprimant lorsqu’Axel Reed sourit mystérieusement devant un miroir tout en contemplant son visage tailladé. Un rôle déchirant pour lequel Caan décroche sa troisième nomination aux Golden Globes !

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© 1974 Paramount Pictures

3. « Rollerball » (1975) de Norman Jewison :

Le Film : En l’an 2018, les cadres dirigeants se sont substitués aux hommes politiques, et les Etats ont été remplacés par six départements mondiaux : Énergie, Luxe, Alimentation, Logement, Communications et Transports. Grâce à cette organisation, tous les hommes jouissent d’un confort matériel inégalé. Mais une société en paix a besoin de purger les pulsions violentes de ses membres. C’est dans ce but qu’a été créé le rollerball, un sport très violent, à la fois mélange de hockey, de boxe, de football américain…

Jonathan E., capitaine de l’équipe de Houston et véritable star mondiale, se voit un jour convoqué par Bartholomew, l’un des plus importants organisateurs du rollerball. Craignant la popularité de Jonathan, il souhaiterait voir celui-ci prendre sa retraite. Mais cette proposition n’est pas du goût du sportif, qui refuse. Entre les deux hommes commence alors, par matchs interposés, une lutte sans merci…

Pourquoi faut-il le voir ? Parce qu’en 1975, le seul homme capable de nous faire croire que l’athlète vedette de ce sport national était quelqu’un d’assez brutal pour s’épanouir sur la patinoire mais d’assez sensible pour vouloir s’en échapper, c’était bien James Caan.

James Caan joue encore habilement de son physique et de ses talents pour nous plonger dans ce cauchemar socio-politique déstabilisant et étrange signé Norman Jewison.

Un futur dystopique dans lequel les sociétés dirigent le monde et manient la désinformation avec brio. Cela semblait invraisemblable à l’époque mais lorsqu’on regarde le monde actuel, le film de Norman Jewison semblait déjà avoir tout vu dans sa boule de cristal avec Elon Musk rachetant Twitter ou encore Disney acquérant tous les studios de cinéma (LucasFilm et la 20th Century Fox) …

De plus vous pourrez apprécier la présence physique de James Caan dans les matchs de Rollerball, où on a la vague impression que l’acteur pourrait tenir tête à de véritables hockeyeurs professionnels.

Un classique de la science-fiction dystopique des années 70 et un film culte, en grande partie grâce à son acteur principal. Une œuvre qui connaitra d’ailleurs un remake en 2002 signé John McTiernan.

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© 1975 United Artists - Metro-Goldwyn-Mayer Studios Inc.

2. « Misery » (1990) de Rob Reiner :

Le Film : Paul Sheldon, romancier et créateur du personnage de Misery dont il a écrit la saga est satisfait. Il vient enfin de faire mourir son héroïne et peut passer à autre chose. Il quitte l’hôtel de montagne où il a l’habitude d’écrire et prend la route de New York. Pris dans un violent blizzard, sa voiture dérape dans la neige et tombe dans un ravin. Paul Sheldon doit son salut à Annie Wilkes, infirmière retraitée qui vit dans un chalet isolé. Annie est justement une supporter inconditionnelle de la belle Misery.

Pourquoi faut-il le voir ? Parce que James Caan était le choix idéal pour incarner Paul Sheldon, car l’acteur possède une telle autorité et une telle prestance. Son personnage de Paul en avait bien besoin pour se défendre contre son fan numéro un. En étant enlevé et séquestré par Annie, nous constatons à quel point elle est diabolique et en contrôle totale face à sa victime.

Caan n’a jamais été aussi mis à mal dans un film, il est horrifié et déboussolé face au cauchemar que lui fait vivre Annie. Le comédien offre une composition superbe face l’inquiétante Kathy Bates qui décrocha l’Oscar pour sa performance. Le duo fonctionne parfaitement dans une des œuvres les plus effrayantes des années 90 et certainement l’une des meilleures adaptations des romans de Stephen King.

Le comédien sera malheureusement complètement ignoré lors des remises de prix.

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© 1990 Twentieth Century Fox

1.« Le Parrain » (1972) de Francis Ford Coppola :

Le Film : En 1945, à New York, les Corleone sont une des cinq familles de la mafia. Don Vito Corleone marie sa fille à un bookmaker. Sollozzo, « parrain » de la famille Tattaglia, propose à Don Vito une association dans le trafic de drogue…

Pourquoi faut-il le voir ? Parce que « Le Parrain » de Francis Ford Coppola est un chef d’œuvre qui a codifié le genre mafieux pour une nouvelle génération de cinéphiles et qu’il s’agit tout autant d’une histoire tragique à la Shakespeare que d’une histoire de crime.

Dans « Le Parrain », James Caan incarne Sonny Corleone, le fils aîné du sévère et puissant Vito, joué par le légendaire Marlon Brando. Alors que Vito est malade et que le monde du crime organisé change – la mafia se pose la question de savoir si elle veut ou non s’impliquer dans le trafic de drogue – une question centrale se pose : qui deviendra l’héritier du trône ? Sonny, la tête brûlée, arrogant, impétueux et facilement enclin à la violence, ou son frère Michael (Al Pacino), réticent mais bien mieux équipé car plus prudent et calculateur. 

Sonny est une présence magnétique et violente dans « Le Parrain », et ses décisions en tant que chef de famille exacerbent les relations criminelles et conduisent finalement à plus de victimes. Il apporte un équilibre sombre et violent au reste du clan Corleone, relativement discret. Sonny semble comprendre que le monde du crime organisé est un lieu propice à la violence, et l’impatience et la colère de James Caan rappellent au public que la mafia n’est pas un lieu de poignées de main sympathiques et de respect des puissants. Elle s’équilibre plutôt toujours plus au bord du précipice du meurtre et de la mort. 

Après la célèbre scène d’assassinat au poste de péage, Sonny fait un retour surprise pour le flashback du dîner de famille qui conclut « Le Parrain, deuxième partie », car ni Coppola ni le public n’étaient prêts à se séparer du personnage.

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© 1972 Paramount Pictures

Un physique carré, une vraie gueule de cinoche et l’un des visages les plus emblématiques du Nouvel Hollywood avec des œuvres comme « Le Parrain », de Francis Ford Coppola, « Le Flambeur » de Karel Reisz, « Rollerball » de Norman Jewison, « Tueur d’élite », de Sam Peckinpah, « Le Solitaire » de Michael Mann ou encore « Misery » de Rob Reiner, James Caan aura clairement marqué le cinéma de son empreinte par son physique et son charisme tout y ajoutant un soupçon d’émotion et de colère.

Un acteur à jamais dans nos mémoires. Chapeau James et merci !

Julien Legrand – Le 16 juillet 2022.

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