Critique de « La La Land » (2017) – « Musique… Et que chacun se mette à chanter… »
Auréolé de 5 Oscars dont celui du « meilleur réalisateur », « La La Land » était cependant un projet ardu avant son incroyable succès en 2017.
Rendez-vous en terre inconnue
Il y a des réalisateurs comme Spielberg, Nolan et bien d’autres… qui font bouger les foules vers les salles obscures à coup de films à gros budgets et dont le succès est souvent au rendez-vous.
Il n’empêche qu’il existe des réalisateurs plus discrets comme David Fincher qui reçoivent aussi des éloges. James Gray est lui aussi de cette trempe-là, il démontre que des films à budget plus modeste peuvent être aussi, un gage de qualité et attirer un plus large public.
Quatre ans après “The Immigrant“, James Gray revient derrière la caméra et troque la jungle new-yorkaise à laquelle il nous a habituée pour celle de l’Amazonie avec “The Lost City Of Z“. Un film inspirée du roman du même nom de David Grann et présenté au dernier Festival du film de Berlin durant lequel, il a reçu des critiques dithyrambiques.
En plus de quitter New-York, le réalisateur n’est pas accompagné pour la première fois depuis 17 ans avec “The Yards” , de Joaquin Phoenix son acteur fétiche. Il fait confiance à Charlie Hunnam (“Sons of Anarchy“), Robert Pattinson (la saga “Twilight“, “Cosmopolis“), Sienna Miller (“American Sniper“)et Tom Holland (le nouveau Spider-Man) pour incarner cette belle aventure. Un beau casting pour nous conter l’histoire de Percy Fawcett, aventurier parti à la recherche d’une mystérieuse cité au milieu de l’Amazonie.
Avec “The Lost City Of Z“, James Gray plonge le spectateur dans une épopée qui balance entre un récit d’aventure immersif et l’intrusion dans l’intimité des protagonistes au centre de cette exploration courageuse. Le cinéaste construit son film comme un double voyage à la fois physique (la survie dans la jungle) et psychologique (les méandres de l’esprit d’un homme dévoré par la quête de réussite au dépend de sa famille).
James Gray signe une oeuvre magistrale, une fresque épique portée par une mise en scène intelligente, immerssive et innovante. Le réalisateur emporte le spectateur dans ce périple ambitieux au milieu de cette jungle à la fois belle et terrifiante, sorte de désert vert où tout n’est que dangers. Un terrain de jeu filmé avec une beauté splendide dans laquelle on sent presque les piqûres des insectes sur notre peau, la chaleur étouffante et cette atmosphère suffocante.
James Gray nous accroche viscéralement à cet aventurier pour ressentir au plus près ses tourments et ses allures d’explorateur pacifique.
“The Lost City Of Z” brille par son subtil mélange entre intensité et retenue, sans jamais tomber dans une certaine lassitude. Le long métrage reste sans cesse sur un rythme équilibré qui le rend excitant et tragique, captivant et mystérieux, intelligent et gracieux. Une expérience sensorielle remarquable d’efficacité doublée d’un dépaysement merveilleux.
Un film riche, qu’on aurait aimé encore plus immersif dans cette jungle verdoyante et sauvage qui bénéficie d’une photographie absolument somptueuse et dans laquelle une demi-heure de plus ne nous aurait pas déplu.
James Gray nous offre du grand cinéma, fiévreux, puissant, intimiste et brillamment interprété par un casting plus que crédible, avec en chef de file : un étincelant Charlie Hunnam, bien aidé par un surprenant Robert Pattinson et une touchante Sienna Miller.
“The Lost City Of Z” est une merveille, une oeuvre qui rappelle toute la puissance évocatrice du cinéma. Un film qui se vit plus qu’il ne se regarde. Une expérience inoubliable et une ode à l’esprit d’aventure. Un coup de maître sans aucun doute !
Note: 9/10
Julien Legrand – 02 mars 2018
Auréolé de 5 Oscars dont celui du « meilleur réalisateur », « La La Land » était cependant un projet ardu avant son incroyable succès en 2017.
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