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Top 10 des films de 2018

La rédaction de ScreenTune a beaucoup fréquenté les salles obscures cette année. Avant l’arrivée de 2019, et les récompenses aux Golden Globes et aux Oscars, il est temps de jeter un regard sur l’année écoulée et de découvrir ce qu’elle nous a réservé au niveau cinématographique.  Bien sûr nous sommes passés à côté de quelques longs métrages très intéressants comme « Spider-Man : New Generation », « Le Retour de Mary Poppins », « Hérédité », « Call Me By Your Name » et bien d’autres, … Cependant nous avons pu en apprécier certains et en détester d’autres (coucou « Venom »).

Il est donc l’heure de dresser le bilan avant peut-être une année 2019 encore plus riche. Quels furent les meilleurs films de 2018 selon la rédaction ?

  • Le Top 10 de la rédaction :

10. « Mission Impossible : Fallout » de Christopher McQuarrie :

Après cinq films, on aurait pu penser que la saga portée par Tom Cruise serait à bout de souffle et à court d’idées, il n’en est rien. « Mission Impossible : Fallout » est un blockbuster tonitruant voire même hallucinant à certains moments. Une œuvre qui remplit avec brio sa mission de divertissement grâce à des acteurs impliqués et une mise en scène recherchée. Un parfait mélange d’action brute et de maîtrise à savourer sans modération.

9. « Sans Un Bruit » de John Krasinski :

Dans « Sans Un Bruit », tout est construit avec une habileté implacable, même si on regrettera quelques stéréotypes propres aux films du genre et un final satisfaisant mais peu original au vu de l’ensemble du projet.

Le poids émotionnel que Krasinski arrive à insuffler à l’ensemble de son long métrage mérite bien 90 minutes de votre attention.

Le cinéaste réussit un petit tour de force (un vrai succès avec 311 millions de dollars au Box-Office) grâce à une mise en scène étriquée et bien aidé par un casting qui oblige le spectateur à rester attentif au moindre danger tapi dans l’ombre. Si vous cherchez le film qui vous gardera tendu et silencieux pendant un moment, « this must be this place ».

8. « Ready Player One » de Steven Spielberg :

On revient encore une fois sur le dernier film de Steven Spielberg qui se situe déjà dans notre Top 10 de ses meilleures œuvres. Il est vrai qu’avec « Ready Player One », le papa de « Jurassic Park », signe un très bon moment de cinéma dans lequel le cinéaste pose un profond regard sur sa carrière de cinéaste. Soutenu par une mise en scène d’une maestria indéniable, le metteur en scène signe un nouveau tour de force d’une générosité débordante dans lequel les spectateurs assidus tenteront de débusquer les nombreuses références culturelles présentes à l’écran.

Une aventure colorée dans laquelle Spielberg réveille la nostalgie de notre enfance et qui reprend habilement la magie de certains de ses films pour en distiller les plus belles influences tout en démontrant qu’il est capable de s’adapter au cinéma de son époque.

Pas un chef d’œuvre mais bien un hommage vibrant à la pop-culture et au cinéma pour notre plus grand plaisir.

7. « A Star Is Born » de Bradley Cooper :

Un long métrage porté par son sublime duo d’acteurs, d’abord grâce à la brillante prestation émouvante et remarquable de Lady Gaga ; ensuite par Bradley Cooper qui se met au même niveau que sa partenaire, investi à fond dans son rôle de rockeur au bout du rouleau.

« A star is born » n’est pas un film popcorn c’est un drame musical à la facture certes classique mais dont l’alchimie créée par les deux acteurs vedettes fonctionne à merveille.

Dernier conseil ne choisissez pas la version française vous y perdriez beaucoup.

6. « Bohemian Rhapsody » de Bryan Singer :

Malgré tous les problèmes rencontrés en coulisses, « Bohemian Rhapsody » est un biopic plutôt classique dans la lignée de « Walk the line » sur Johnny Cash mais il reste un sacré spectacle porté par les entrainantes mélodies du groupe. Un bon film estampillé Queen, fabriqué pour raconter la légende à l’aide d’une iconographie grandiloquente.

Bryan Singer signe avec « Bohemian Rhapsody » est un spectacle haut en couleurs, un feel good movie qui prouve par l’intermédiaire de son icône que la musique peut rassembler et briser les conventions. Les fans du groupe seront ravis ! Frissons garantis !

5. « The Shape of Water » de Guillermo Del Toro :

Auréolé du Lion d’Or de la Mostra de Venise, le nouveau film du sympathique Guillermo Del Toro avait tout de la machine (à Oscars) infernale. Après sa consécration en Italie, le nouveau long métrage du réalisateur mexicain s’en est allé conquérir l’Amérique avec l’Oscar du « meilleur film » et du « meilleur réalisateur » en poche.

« The Shape of Water » est l’héritage d’un cinéma depuis longtemps oublié, celui avec lequel le cinéaste a construit son patrimoine cinématographique et auquel il tente de rendre hommage à travers cette histoire d’amour gothique. En un peu plus de deux heures, Del Toro dépeint toute la diégèse du genre fantastique avec maturité et finesse pour raconter un récit sur l’Amour, tout en se questionnant sur les fondements de la passion amoureuse, aveugle, silencieuse et sans préjugé.

Une œuvre attachante, voire intrigante, d’un des artistes les plus imaginatifs du cinéma. Un film profondément humaniste, intelligent et brillamment interprété, scrutant les profondeurs aqueuses de nos psychés, nos histoires et nos désirs.

4. « Halloween » de David Gordon Green :

Suite directe d’ « Halloween : La Nuit des Masques », le chef d’œuvre de John Carpenter. Avec « Halloween », David Gordon Green signe le retour fracassant et sanglant de Michael Myers. Le cinéaste revient à la base, au film originel du réalisateur de « The Thing » et lui offre la digne suite qu’il n’a jamais eu. Un long métrage, marchant dans les sombres pas de son aîné en le copiant mais en y injectant des thématiques actuelles sur les névroses de l’Amérique contemporaine.

Porté par une mise en scène angoissante, une Jamie Lee Curtis en grande forme et des meurtres brutaux, le retour de Michael Myers est une réussite. Une œuvre qui s’inscrit parfaitement dans notre temps et qui renvoie les films d’horreurs récents à leurs gammes pour le plus grand plaisir des amoureux du genre.

On n’en demandait pas tant !

3. « Annihilation » d’Alex Garland :

Débarqué sur Netflix après sa vente par la Paramount, « Annihilation » s’inspire de la trilogie de Jeff VanderMeer intitulée « Southern Reach », dont il est le premier opus. Alex Garland, réalisateur de l’excellent « Ex Machina » ne va en garder que les grandes lignes afin de s’approprier l’œuvre pour y ajouter sa patte de conteur hors pair.

Ajouté à cela un casting féminin 5 étoiles composé de Natalie Portman, Jennifer Jason LeighLes Huit Salopards » de Tarantino) et Tessa Thompson et vous obtenez avec « Annihilation » une œuvre incroyable sorte de miroir de la psychologie humaine et sa tendance à la destruction.
Incroyablement beau, ambitieux et maîtrisé, « Annihilation » est un OVNI inespéré dans le paysage cinématographique d’aujourd’hui. Alex Garland signe une œuvre envoûtante d’une mise en scène et d’une narration maîtrisées à la perfection.

Un long métrage qui questionne autant sur notre futur que sur nos souffrances intimes comme universelles et qui ne livre pas tous ses secrets pour mieux nous donner envie de les découvrir à nouveau !

2. « Hostiles » de Scott Cooper :

S’il y a bien un genre qui sied à merveille au cinéma américain, c’est bien le western, tant il est représentatif de la culture et de l’histoire de ce vaste pays.  Il faut dire que les américains se retrouvent beaucoup dans les thématiques propres à ce cinéma comme la rédemption, la justice, la notion de bien et de mal (souvent l’élément central), le racisme (entre blanc et peaux rouges) et la soif de liberté.

Hostiles » rappelle le bijou de John Ford « La Prisonnière du Désert », Scott Cooper signe enfin son film référence. Il livre un western dans la plus pure tradition du genre tout en y ajoutant une touche de modernité. Les questionnements qu’il soulève sont d’une grande profondeur et trouvent un écho dans l’Amérique actuelle. On ne peut qu’être admiratif devant le travail de reconstitution de l’époque tant au niveau des paysages, qui sont d’une rare beauté, qu’au niveau de la psychologie des personnages.

Christian Bale et Rosamund Pike sont fidèles à eux-mêmes avec des interprétations qui prouvent encore une fois l’étendue de leur grand talent. Avec les thèmes de la rédemption, du deuil et de la tolérance, « Hostiles » prouve que le western n’est pas désuet et qu’il a encore de beau jour devant lui.

1.« First Man » de Damien Chazelle :

Après être devenu à 32 ans le plus jeune metteur en scène auréolé d’un Oscar de « meilleur réalisateur » avec « La La Land », Damien Chazelle revenait avec « First Man », un biopic qui retrace le parcours au sein de la NASA de Neil Armstrong interprété avec brio par Ryan Gosling, premier homme à avoir posé le pied sur la Lune en juillet 1969.

Le jeune cinéaste prouve avec « First Man », s’il le fallait encore, qu’il va falloir compter sur lui à l’avenir. Par la maîtrise de sa réalisation, il s’inscrit dans la lignée de ses illustres ainés et démontre qu’il peut s’attaquer à des thématiques diverses et variées.

Il nous propose un portrait touchant de cet astronaute de légende dont on connaissait finalement peu de chose tout en cassant les codes du biopic classique. « First Man » ne nous raconte finalement pas la conquête de la Lune par l’homme mais bien celle d’un homme cherchant un exutoire à sa peine. Le meilleur film de l’année et de loin. Magistral !

Julien Legrand – Le 30 décembre 2018

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